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Aimer un film de Lelouch, c’est avant tout souscrire à une certaine vision du monde, complètement exaltée dans sa manière d’envisager les rapports humains et la valse de sentiments exacerbés qui les accompagne, au rythme des envolées musicales de Francis Lai. À force de filmer la vie comme un miracle, le cinéaste, forcément, ne l’a pas vue passer. En cela, Salaud, on t’aime donne parfois l’impression de voyager dans le temps (casting conçu comme une émission de Champs-Élysées eighties, visions parfois désuètes, bande-son itou) mais, loin de ressembler à un sucrage de fraises en forme de radotage, ce quarantequatrième film épate au contraire par ses intuitions de cinéma, sa vigueur formelle, sa direction d’acteurs étonnante et sa dialectique sensible, énoncée notamment par le titre. Une fois ce genre de bases solides posées, reste, comme à chaque fois, la question majeure :êtes-vous ou non lelouchien ?
Toutes les critiques de Salaud, on t'aime
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce film merveilleusement chabadabada, mêle la vie et la mort, l'histoire du cinéaste et celle du rocker, la nature grandiose et les sentiments troublés des personnages. Le tout rythmé par des aphorismes sur l’amour, l’amitié. A l’instar du personnage de Johnny qui, au crépuscule d’une vie vagabonde, aspire à «l’équilibre… comme ces types qui viennent de traverser le Grand Canyon sur un fil.» On ne saurait mieux dire du chanteur… et du beau film de Claude Lelouch qui retrouve ici l’inspiration de Roman de gare.
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Avec ce nouveau film, Claude Lelouch, l’homme à la caméra, filme une amitié, celle de Jacques et Fréderic interprétés par ces deux vieux complices et vieilles canailles que sont Johnny
Hallyday et Eddy Mitchell. Ils sont irrésistibles regardant ensemble sur un confortable divan de cuir Dean Martin et Ricky Nelson dans « Rio Bravo » d’Howard Hawks. -
Claude Lelouch film (...) Eddy Mitchell, formidable en tout. et aussi Sandrine Bonnaire magnifique. Mais quelques chose gêne dans cette chronique fraternelle : une lourdeur d'émotion.
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Avec ce film, Claude Lelouch montre ce qu’il fait de mieux. Il jongle avec des sentiments extra-larges et offre des moments de grâce entre le duo et une belle brochette de comédiennes.
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On pourrait avancer que "Salaud, on t'aime" (...) est un film de vieux. Et bien, non. C'est un conte édifiant de la repentance et du pardon, plein de fraîcheur, et même d'innocence (...).
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Avec un tel trio de tête, il est regrettable que Claude Lelouch ne soit pas sorti de son carcan habituel. Aucune surprise ici, voire un certain agacement face aux redites.
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La surprise est réussie, mais son développement moins. Une rupture de ton où s’engouffre toutes la faiblesse d’un film déséquilibré, mais agréable.
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Au-delà de la permanence des thèmes chers au réalisateur - la vie, l'amour, la mort, les hommes, les femmes et les enfants - et des mouvements de caméra qu'il affectionne, c'est le duo Hallyday-Mitchell qui intéresse Lelouch. Il fonctionne.
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Lelouch fait du Lelouch et dans l’absolu c’est rassurant…
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Salaud on t'aime parle donc de famille, d'amitié, du temps qui passe et d'amour. Un film porté par le tandem Johnny/Eddy, entouré d'un joli casting, notamment Sandrine Bonnaire.
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Au charme de Sandrine Bonnaire, lumineuse, s’ajoute le plaisir de voir enfin réunis à l’écran Johnny et Eddy. Ils n’ont pas tellement à se forcer à jouer l’amitié entre l’un revenu de tout mais prêt à retomber amoureux et à jouer les papas poules et l’autre faussement bougon. Les voir chanter du Dean Martin-Ricky Nelson sur fond de Rio Bravo est l’un des grands moments du film. Tant que Lelouch
tient le fil de cette chaleureuse fraternité, il a tout bon. Dommage qu’à un quart d’heure de la fin, il insère une intrigue criminelle qui n’ajoute rien à l’histoire. -
Pas de doute, ce 44e long-métrage, véritable hymne à la vie, s’inscrit dans la tradition Lelouch: amours et amitiés enflammées, retournements de situation.
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Des scènes de la vie, joyeuses et émouvantes, une interprétation sans faille d’un chouette trio de cinéma. L’amour, l’amitié, la famille… tout est filmé avec justesse par un Claude Lelouch très inspiré.
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Si vous aimez Johnny, les films choral et le vacarme des sentiments, vous allez être servis !
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De quoi provoquer une belle réunion de famille, avec les embrouilles et toute l’émotion qu’on peut attendre, dans ce nouveau film de Claude Lelouch. Le réalisateur prouve encore une fois qu’il sait filmer les amis, les amours, et les emmerdes, malgré une fin quelque peu gâchée par une incursion brutale et maladroite dans le polar.
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Dans son nouveau film, Claude Lelouch dirige Johnny Hallyday. Le réalisateur et l'acteur s'accordent pour créer de beaux moments de sauvagerie songeuse.
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Lelouch semble s’absoudre lui-même de toute sa filmographie mais réussit à rendre Johnny presque beau.
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Claude Lelouch est un cinéaste qui se veut plus fort que la mort -et qui le prouve-. De préférence entre bons copains, un cigare à la bouche, et à coups d'un nombre raisonnable de lieux communs.
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Deux films en un, une chronique familiale et un polar. Ce dernier est clairement en trop, alourdissant sans raison un Lelouch qui partait pourtant du bon pied.
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Un photographe au bout du rouleau se retire à la montagne, trouve une dernière fois l'amour et voit débarquer ces quatre filles, à qui on a fait croire qu'il allait mourir, et vite ! Lelouch nous parle de la vie qui passe et s'achève, tout en s'accrochant à un univers de luxe pépère, et bien morne.
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C’est frais, innocent, français et on y parle de la vie, la mort, l’amour… L’intrigue est-elle à couper le souffle ? Non pas vraiment. Y apprend-t-on des choses extraordinaires ? Pas vraiment non plus. S’y ennuie-t-on ? Non, c’est juste le nouveau Claude Lelouch, une tranche de vie à apprécier comme un conte.
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Un grand medley lelouchien, mais joué sans le tempo. Un projet qui aurait pu être sympathique, gâché par excès de zèle.
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Au final, il ne reste pas grand-chose de cette œuvre qui, en dépit de sa mélancolie appuyée, de son constat de génération – le réalisateur et ses deux interprètes principaux appartiennent peu ou proue à la même – semble cruellement dépourvue d’épaisseur.