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Sous la direction artistique d'Etienne Robial, six grands graphistes et auteurs de BD ont inventé de mini-histoires en noir et blanc sur le thème du cauchemar et des peurs enfantines. L'ensemble témoigne d'une originalité et d'une créativité rares.
Toutes les critiques de Peur(s) du noir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Peur de la maladie, de l'enfermement, de la folie, des insectes, des piqûres, du viol... : chaque spectateur est invité à renouer avec ses propres hantises, celles qui se sont atténuées depuis l'enfance et ses placards obscurs peuplés de monstres et de croquemitaines. Ces « créatures » de brume et d'imagination, Lorenzo Mattotti les évoque ici, dans une très belle séquence, dans un village entouré de marais, sur toutes les nuances du noir au gris. La belle voix profonde, un peu traînante, d'Arthur H accompagne le conte, comme une ombre de plus. Peur(s) du noir, qui a également bénéficié de scénaristes talentueux tels que Jerry Kramski ou Romain Slocombe, explore tout cela, mais pas seulement : plus que des récits en bonne et due forme, ces chapitres entrebâillent les portes du mystère, laissent deviner l'indicible fragilité de l'esprit. Un portrait de l'enfer, à la fois intime et universel, touché par la grâce.
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Dans Peur(s) du noir, les phobies sont à l'honneur et la plus horrible des peurs: la peur de soi, servie par des graphistes au talent formidable. Si des techniques ultra-sophistiquées sont utilisées, le crayon reste roi et fait souffler sur ces 6 histoires un vent de pureté.
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Primo, ne pas emmener les enfants ; deuxio, admirer le grand talent des artistes, auteurs de bd, dont les styles habillent six histoires fortes, angoissantes, graphiquement superbes d’où ressortent le crayonné furieux de Blutch dans une histoire de chiens et de leur maître au sourire sadique révulsant, les ombres et les lumières éblouissantes d’une maison et ses fantômes, le style faussement clair d’un manga. Au lieu de laisser dormir dans un coin de notre inconscient quelques peurs somme toute banales, le film les habille, les développe, les rend concrètes. Vraies. Vivantes. Et provoque un malaise certain. Les films ne se succèdent pas mais sont mélangés unis par des intermèdes graphiques sur la voix de Nicole Garcia boboïsant à fond sur la vie, le paraître, performance ironique qui quelque peu ce film très beau et très noir.
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Chaque histoire s'anime sous diverses formes associant le charme du graphisme à l'ancienne et l'animation contemporaine à la Persépolis. Un écran blanc final tire le rideau sur ce film unique et nous laisse frissonnants dans l'obscurité des salles de cinéma.