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Quand il est arrêté et déporté dans un camp en Allemagne en 1942, Gilles (Nahuel Perez Biscayart, épatant) croit sa dernière heure venue. Mais son instinct de survie se révèle plus fort que tout. Il jure ne pas être juif mais persan et se retrouve à devoir donner chaque jour à un des chefs du camp des cours de farsi… qu’il ne parle donc pas. Et pour ne pas voir la supercherie éclater au grand jour, le voilà qui, chaque nuit, apprend une langue imaginaire pour l’enseigner le lendemain à celui qui l’abattrait s’il découvrait le pot- aux- roses. Un point de départ original pour un scénario qui séduit par sa gestion des rebondissements et sa capacité à maintenir la tension intacte. Dommage que la mise en scène académique de Vadim Perelman enferme le film dans un classicisme à contre- courant de la fuite en avant loin des sentiers battus, elle, de son héros.