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Les films de Jérôme Bonnell (Le Chignon d’Olga, J’attends quelqu’un) ont toujours saisi avec délicatesse les sentiments de personnages qui se trouvent à un carrefour de leur existence. En resserrant son intrigue sur une seule journée, Le Temps de l’aventure accroît la grâce de ce cinéma intimiste tout en livrant un magnifique portrait de femme. Au coeur d’un mois de juin parisien, les tendres instants qu’Alix (Emmanuelle Devos) partage dans une chambre avec un inconnu (Gabriel Byrne) permettent ainsi à Bonnell de faire vaciller le réel et d’y injecter la possibilité d’un nouveau départ. Aussi habile à filmer le trouble d’une rencontre qu’à imaginer une hilarante dispute entre soeurs, le cinéaste suit le parcours d’une héroïne désireuse de se réapproprier le présent. Entre tentation du romanesque et poignante retenue, Le Temps de l’aventure conserve jusqu’au bout une enivrante part de mystère.
Toutes les critiques de Le Temps de l'aventure
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le Temps de l’aventure de Jérôme Bonnell fait partie de ces films qu’on regarde en essayant de maîtriser les battements de son cœur de peur d’en détruire la magie. (...) Silence... on aime !
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Tout cela vibre sous nos yeux quand le beau regard d'Emmanuelle Devos croise dans un train celui de Gabriel Byrne, un homme qui donne envie dêtre dans ses bras.
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Sans jamais céder à une quelconque emphase romanesque, Bonnell réussit le tour de force d’offrir à son film une sensation d’évanescence perpétuelle. Plus envoûtante que jamais, Emmanuelle Devos y est remarquable. Tout comme l’excellent Gabriel Byrne. Un vrai bijou, à fleur de peau.
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Emmanuelle Devos dont chaque nuance de ton, chaque respiration, chaque regard sont un régal à voir s’animer sur l’écran. (...) le réalisateur Jérôme Bonnell (...) filme cette errance amoureuse et personnelle, cette rencontre de train qui sort du train-train, comme personne.
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Entre deuil et reconstruction de soi, le film agrège le mélodrame et la comédie. Jérôme Bonnell se permet, de plus, de rassérénantes incursions dans le burlesque, comme dans son film précédent, J'attends quelqu'un (2007), où jouait déjà Emmanuelle Devos. Fragile et loufoque, perdue et déterminée, l'actrice n'est jamais aussi belle que sous sa direction.
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Romance (im)possible, « le Temps de l’aventure » est aussi un saisissant portrait de femme rythmé par les mouvements du cœur d’Alix, intrépide – comme le héros de BD dont elle partage le prénom – et interprétée par une Emmanuelle Devos tout bonnement prodigieuse. Bonnell a écrit le rôle pour elle ; de tous les plans, l’actrice, silhouette de tragédienne burlesque et regard d’enfant pris en faute, valse d’un sentiment à l’autre sans que jamais son personnage ne soit réductible à l’un d’entre eux. Cette vérité, pleine et fugace, de chaque instant fait le prix de ce mélo solaire, mené comme un thriller à suspense (...)
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Une actrice, un coup de foudre, une chronique délicate et sensible portée par une Emmanuelle Devos étincelante.
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Jérôme Bonnell touche en plein cœur avec "Le temps de l’aventure", une histoire d’amour déchirante qui confirme son talent pour mettre en scène les histoires simples et les états d’âme compliqués.
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Presque 79 ans après Brève Rencontre, de David Lean, on n'a toujours pas trouvé mieux que le chemin de fer pour mettre en scène une idylle éphémère entre deux inconnus. Celle-ci est ravissante, par la grâce des interprètes (Gabriel Byrne et Emmanuelle Devos) et par l'alliance de pathos et de burlesque de la mise en scène.
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Cinéaste discret et peu disert, Jérôme Bonnell sème le trouble dans Le Temps de l'aventure, une histoire simple et pudique, qui sonne comme une évidence. Si bien que le spectateur n'aura d'yeux que pour cette belle romance lorgnant du côté de François Truffaut et Agnès Varda.
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Si « le Temps de l’aventure » est le film romantique par excellence, c’est parce qu’il transgresse enfin ce poème d’Antoine Pol « les Passantes », chanté par Brassens. Et qu’il frôle au plus juste, non sans humour, la beauté d’une histoire d’amour, d’un coup de foudre dangereusement rêvés.
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Avec ce temps de l'aventure, qui est bien celui de l'amour, Jérôme Bonnell poursuit son étude de personnages un peu à côté d'eux-mêmes, se rassemblant lentement. Le couple Devos / Byrne confère une sensualité presque animale à ce récit ténu.
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Curieusement, le film est à son meilleur quand les personnages ne sont pas ensemble à l'écran : ainsi, le passage où l'actrice un brin paumée que joue Emmanuelle Devos va chez sa soeur lui emprunter de l'argent est une petite merveille de drôlerie et de cruauté, l'un de ces moments rares où le cinéma atteint une densité proche du roman.
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Jérôme Bonnell décortique les mécanismes du désir, le combat entre la raison et la pulsion le temps d'une chronique sentimentale d'un romantisme fou. Emmanuelle Devos joue l'audace amoureuse avec une sensualité merveilleusement décomplexée. Les scènes d'amour avec Gabriel Byrne, fantasme ambulant, montrent les corps qui s'enlacent avec une pudeur jamais gênée. Comme quoi prendre le train peut, parfois, réserver de bonnes surprises.
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Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme d'aujourd'hui, aimantée par un inconnu dans un train. Entre "Lost In Translation" et "Brève Rencontre", un suspense sentimental doublé d'un portrait de comédienne aigu. Avec une Emmanuelle Devos en état de grâce.
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Gabriel Byrne est parfait en Anglais taciturne troublé, Emmanuelle Devos est au-delà de tout, charmante, bouleversante, aimante. Ce Temps de l'aventure est un moment de paix dans un cinéma par trop agité qui ne sait parfois plus donner de temps aux images et à la beauté de ces instants volés.
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Le hasard et la jolie rencontre d'Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne, étonnés par l'amour adultère qui les submerge tous deux à l'improviste. Délicat et mélancolique.
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[jérôme Bonnell] dépose de grands moments de cinéma (...). Subtile, intelligente et drôle, cette comédie sentimentale originale offre à une Emmanuelle Devos sublimement filmée un rôle en or (...).
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Déjà remarqué pour ses films antérieurs, notamment le choral "J’attends quelqu’un" (déjà avec Emmanuelle Devos), Jérôme Bonnell touche en plein cœur avec "Le temps de l’aventure", une histoire d’amour déchirante qui confirme son talent pour mettre en scène les histoires simples et les états d’âme compliqués.
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Le temps de l'aventure présente l'immense qualité de ne pas s'engoncer dans un rythme esclave de son scénario, mais de créer au contraire un temps fait de pleins et de creux, de faim et de plaisir. Bref, on croirait vraiment une journée, composée de ces invariantes caractéristiques (...) et de ses aventures uniques.
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Film d’atmosphère porté avec justesse par la comédienne, ainsi que par l’Irlandais Gabriel Byrne, Le Temps de l’aventure se déploie avec lenteur, emmenant le spectateur au rythme des oscillations entre le réel et les profondes interrogations d’Alix.
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Jérôme Bonnell, découvert avec le Chignon d’Olga et les Yeux clairs, a écrit le scénario de ce Temps de l’aventure pour Emmanuelle Devos. La caméra ne la quitte presque jamais : la grande mobilité du parcours d’Alix et la météorologie houleuse de ses humeurs et sentiments qui passent en coup de vent sur son visage forment un spectacle qui rend euphorique. Jérôme Bonnell, en ce sens, reste l’un des jeunes (il a 35 ans) fils spirituels les plus convaincants de François Truffaut.
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Des rencontres fortuites naissent souvent les plus belles célébrations de vie. Le temps de l’aventure évoque l’instant avec une passion ardente communicative. Un nouveau grand rôle pour Emmanuelle Devos...
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Même si le thème central, le basculement d'une vie, ne peut laisser personne indifférent, la valse-hésitation d'Alix, dans un Paris joliment filmé par Jérôme Bonnell ne captive pas toujours.
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On aimerait pouvoir être touché par le doigté dont Bonnell sait parfois faire preuve pour dépeindre cette rencontre proprement dite, dans le traitement sans chichis des étreintes ou dans l’émouvante scène d’adieux où tout tient dans le non-dit. (...) Mais l’aventure qu’il concocte pour son héroïne s’apparente, pour le spectateur, à un parcours d’obstacle qu’on emprunte mécaniquement.
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Au coeur de cette partition qui néglige un peu son tempo en fm de parcours dans le Paris de la fête de la musique et laisse les amants égarés comme ceux du Paradis, dans la foule en liesse, une actrice rayonne. Emmanuelle Devos ouvre grand l'éventail de son talent et de ses sentiments. Avec elle Le temps de l'aventure va, vit, palpite.
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Faute de l'avoir trouvé, l'aventure promise par le titre ne dépasse pas le stade de la charmante mais futile escapade.