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Cruel et souvent drôle, Le mariage de Tuya adopte l'imagerie de la chronique tragi-comique pour dresser un constat fracassant sur la Mongolie contemporaine: la place des femmes dans la société, l'appel de la modernité qui désertifie les campagnes, la course à la consommation... En filigrane du combat de Tuya pour survivre et rester intègre se dessine la réalité d'un mode de vie en train de disparaître au profit d'un monde incertain, régi par l'industrialisation et la suprématie de l'économie.
Toutes les critiques de Le Mariage de Tuya
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La sincérité du cinéaste transparaît dans sa façon de montrer, souvent avec humour, une héroïne qui ne se lasse jamais abattre, malgré la pénibilité de son existence. Ours d'or à Berlin, la talent de la comédienne Yu Nan y est pour beaucoup.
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Le réalisateur dénonce à travers ce beau film l'emprise de la nouvelle société matérialiste chinoise sur les traditions ancestrales de ces nomades aujourd'hui chassés de leurs terres.
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Wang Quan’an est un cinéaste chinois, d’origine mongole par sa mère. Touché par la sédentarisation forcée de ce peuple, il lui rend hommage à travers cette fiction sensible, fertile en contemplation de paysages comme en épisodes mouvementés – le voyage vers la ville, le forage d’un puits, la perspective d’un ménage à trois. L’actrice confirmée et les non-professionnels forment un mariage des plus heureux. Même si l’Ours d’or décerné à Berlin est peut-être un peu grand pour lui, ce film séduit comme une carte vive et inspirée envoyée du bout du monde.
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A commencer par le film lui-même, dont le climat ne satisfait pas au pathos et aux facilités qu'un tel canevas supposerait. Il use pour s'y soustraire de plusieurs atouts. L'humour en est un, qu'il soit de situation ou de langage, comme le dépouillement altier du décor naturel qui porte l'action davantage vers l'abstraction que vers la matière grasse du récit à rebondissement. Ils servent ensemble la beauté délibérément opacifiée de l'actrice Yu Nan, qui interprète avec sensibilité et retenue ce personnage de rude paysanne parmi des acteurs non professionnels. Une fin douce-amère où les larmes se mêlent à la joie ne gâchera rien à ce film dont l'apparente simplicité recouvre, elle aussi, quelques enjeux plus impurs et plus secrets, à jamais celés dans le coeur de sa vaillante héroïne.
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Au coeur du quotidien des bergers nomades, cette savoureuse comédie de moeurs associe humour et émotion pour brosser le portrait d'une héroïne attachante. Avec nostalgie, le cinéaste oppose le monde des steppes arides et des yourtes à celui des citadins. Attaché à la réalité de son pays en pleine transition, il laisse la trace bouleversante d'un mode de vie avant qu'il ne disparaisse pour toujours.
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Filmé en Mongolie intérieure, ce film a remporté l’Ours d’or du meilleur film de la Berlinale 2007. A travers le portrait de la jeune femme combattive et loyale qui tente de préserver la dignité de son mari et leur amour discret, le réalisateur témoigne d’une nouvelle réalité, un monde où la vie nomade, les moutons et les yourtes des uns sont grignotés par les Mercedes et le pétrole des autres, il rend hommage à cette population mongole sacrifiée sur l’autel de l’industrialisation.