Première
Retrouvailles sur le glacier du Mont Blanc avec un réalisateur-performeur étrangement porté disparu depuis le joli et apprécié Vincent n’a pas d’écailles (2014), réappropriation artisanale du super-héros sur un mode burlesque mélancolique et keatonien. La Montagne part très simple et très beau : un Parisien sans passion, de passage à Grenoble, jette un œil par la fenêtre et s’abandonne en une seconde à une vie d’alpiniste. Ça s’impose à lui comme une révélation mystique, et à nous comme une évidence qui se passerait presque de récit articulé : on signerait pour un traitement spartiate, matos, rando, camping, peu de dialogues, 1h15. Salvador voit plus gros, ajoute un élément fantastique, une rencontre amoureuse convenue (déjà le cas dans Vincent…), et n’assume pas l’épure. Un peu dommage.
Théo Ribeton