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Une chronologie narrative disloquée, une amitié trahie, une bien méritoire volonté d’embrasser le destin de tout un pays : il passe sur cette fresque ambitieuse un souffle épique incontestable. Captivant quand il évoque les turbulences et les ambiguïtés de l’indépendance (évocation joliment stylisée lors d’une représentation théâtrale), ou encore lorsqu’il convertit ses moyens modestes en élans lyriques, le film pâtit cependant d’un certain manque d’incarnation et d’une narration trop généreuse virant parfois à la dispersion.
Toutes les critiques de L'Oranais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur un sujet éminemment sensible, le cinéaste parvient à livrer un film passionnant, sincère, traité avec finesse et sans concession.
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Lyes Salem attaque la bête avec sincérité, sans peur d'affronter le mélodrame. Un souffle romanesque, un regard politique : une réussite.
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C'est du parti pris du réalisme que naît l'intérêt pour ce film intellectuellement honnête et fort instructif sur une période méconnue de l'histoire du pays.
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Le réalisateur brasse tous ces thèmes avec un sens du détail impressionnant, filmant ses figures masculines avec pudeur et grandeur, comme Ettore Scola dans "Nous nous sommes tant aimés".
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Si "l’Oranais" pêche par un classicisme parfois convenu et une dramaturgie sans grande innovation, il n’en est pas moins admirable, peut-être même salutaire.
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Lyes Salem tire un film à la fois plus modeste et plus marquant, croisement de drames familial et politique fragmentaire comme une mémoire réticente à se souvenir. "L’Oranais" ne s’avance-t-il pas comme une fresque historique à intention exhaustive sur un homme et un pays, mais plutôt comme une évocation de la mémoire de ceux-ci. C’est bien vu, et cela suffit à rendre ce film touchant.
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"L'Oranais" est une oeuvre aussi importante que politiquement incorrecte. (...) Les volcans ont un goût de cendre et Lyes Salem, au prisme d'un vrai spectacle de cinéma, d'une mise en scène travaillée et aboutie, livre un film qui ne conviendra pas aux grilles formatées de l'histoire. Les comédiens sont impeccables. Parmi eux, Sabrina Ouazani, désarmante de naturel, de beauté et de talent.
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Le film dresse le portrait subtil et néanmoins épique d’un pays fraîchement décolonisé.
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Le scénario manque parfois de rigueur, mais la mise en scène est portée par un souffle épique.
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Le film se regarde comme une saga populaire, un peu académique mais qui avance bien et vous tient dans son rythme. Tout passe par les personnages, que les acteurs, Salem en tête, savent rendre suffisamment justes et familiers pour dépasser les stéréotypes. Et puis, le regard à la fois critique et nuancé du réalisateur change agréablement des visions caricaturales longtemps données de l'Algérie-FLN.