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La poésie du génial réalisateur géorgien des Favoris de la lune inspire ce long métrage tourné en 2010 et parvenu tardivement sur nos écrans. On y retrouve son goût pour le cinéma muet et les vignettes comiques. Le film enjambe le temps, démarrant sur un baron guillotiné (avec sa pipe) pendant la Révolution française et se poursuivant de nos jours, à Paris, avec le baron (Rufus joue les deux rôles) en concierge d’immeuble qui côtoie une bande de voleurs, un anthropologue, des enfants et des représentants de l’ordre... Si le coq-à-l’âne ne fonctionne pas toujours et si l’ennui s’insinue parfois, il y a de vraies trouvailles. Et un plaisir fou à se laisser porter par ces déambulations.
Toutes les critiques de Chant d'hiver
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sans livrer un réquisitoire politique, Otar Iosseliani nous propose une réflexion légère et poétique.
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Plus Iosseliani — que tous les cinéphiles appellent tendrement Otar — vieillit, plus ses films rajeunissent, s'allègent, décollent vers un surréalisme enjoué.
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C’est réjouissant, libératoire, peinard, démocratique, aristocratique (dandyesque). (...) Bref, le cinéma de Iosseliani ne change pas mais on y prend toujours autant de plaisir un brin mélancolique. Sa nonchalance est sa gravité.
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Cette drôlerie, à laquelle on peut être parfois complètement étanche, surtout au regard de la filmographie passée du même Iosseliani et du panthéon qu’il convoque (Tati, Etaix…), va aussi avec une dimension satirique.
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(...) inégal et néanmoins émouvant (...)
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Si cette fable sociale fourmille de trouvailles, son absence de logique narrative lasse un peu.
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Si l’écriture n’a rien perdu de son charme inactuel, ni de sa virtuosité, certains motifs ont fini par virer à l’étalage poétisant.
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Un film poétique complètement décousu et irrévérencieux qui lasse parfois par son absence de logique narrative.
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(...) c’est un chant divers, désaccordé et fantaisiste qui, bien qu’inégal en effet, formule le terrain de jeu comme de lutte des classes de son réalisateur dans un manifeste esthético-politico-humaniste.
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Faute de résolution et d’énergie dans le jeu des acteurs, il finit par décevoir et laisser l’impression d’avancer bien paresseusement.
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Si on veut bien prendre son temps avec lui (et accepter de s'y ennuyer aussi un peu), son Chant d'hiver provoque une douce et agréable euphorie.