-
Commenté par une voix off encombrante, le film aligne des péripéties prévisibles qui servent un discours attendu sur la différence et l’écologie – le rustre Néandertalien est en communion avec la nature alors que le sophistiqué Homo sapiens est déjà un destructeur. L’interprétation est, quant à elle, déconcertante : Aruna Shields, mannequin anglo-indienne, est aussi crédible en Homo sapiens que Christophe Lambert en Vercingétorix.
Toutes les critiques de Ao, le dernier Néandertal
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
AO parle, rit, pleure, chante, joue de la musique, prie, enterre ses morts, appréhende sa fin : rien de plus humain que cet homme préhistorique doté d’une conscience, une belle âme respectueuse de la nature et des autres hommes malgré leurs différences. Des résonances très actuelles… Néandertal est-il de nos ancêtres ? On l’espère, à la vue de ce beau specimen, et c’est ce que suggère Jacques Malaterre, réalisateur de « L’odyssée de l’espèce ». Dans de magnifiques paysages, ce voyage initiatique qui ne manque ni d’action ni de poésie, rend un hommage émouvant à un être longtemps méprisé.
-
Le réalisateur casse le mythe de l'être stupide et primitif au profit d'un néandertal doué d'intelligence et d'émotions. Jouant la carte du vraisemblable, il le montre dans son quotidien, respectueux de la vie et de la nature. Il lui invente un langage, vocal et corporel, mais colle une voix off au film pour le comprendre. Il le dote de vraies valeurs et d'un comportement pacifique qui contraste avec celui de l'homo sapiens, immédiatement agressif envers lui pour ses différences physique et culturelle. Il glisse ici et là des pistes pour expliquer sa disparition qui reste un mystère. Le rejet de l'autre, la lutte pour le pouvoir, la survie du plus apte, le nomadisme, la famille recomposée... autant de thèmes qui ont toujours une résonance aujourd'hui.
-
Le commentaire en voix off du personnage principal assure la bonne compréhension historique pour les 8-13 ans, qui verront dans cette fiction documentée et candide un bon film d'aventures. Les plus grands ont le droit d'aller voir ce qui se passe dans la salle à côté.
-
(...) à l'inverse de ses docu-fictions dont l'excellente Odyssée de l'espèce, son spectacle mi-western préhistorique, mi-romance, parasité par une voix off, ne surprend ni n'émeut.
-
Notre héros est un brave type au physique ingrat chargé de sauver une espèce condamnée par trop d’unions consanguines. Comme le dénouement est écrit, la quête de cet élu en peau de bête paraît d’autant plus dénuée d’issue que Jacques Malaterre n’a pas davantage d’idée de mise en scène que d’humour et que le public risque fort de le renvoyer là d’où il vient. On zappe !