"Le bon vocabulaire"
<p><em>"Créer des génériques d'ouverture, c'est donner le ton du show, </em>estime Bruce Bryant.<em> On aime tous ça. Dès qu'on voit les premières images, on sait à quoi s'attendre (...) En l'occurrence, Carol, Jim Castle et moi avions fait des documentaires sur les ovnis avant d'être engagés sur X-Files, donc on s'y connaissait en phénomènes paranormaux. On possédait déjà 'le bon vocabulaire'"</em>.</p><p></p><p>Pour ce premier plan, Chris Carter avait fourni le logo, et l'équipe avait le temps de bien faire les choses : plusieurs mois avant de devoir rendre le générique fini, elle a par exemple reçu la musique de Mark Snow. <em>"Avoir le bon son aide à se plonger dans l'ambiance, à trouver le rythme, à faire les coupes idéales,</em> explique Carol Johnsen. <em>Ca aide pour tout en fait (...) Globalement, nous sommes très fiers de notre travail sur X-Files. C'est ça qui a offert à la série son premier Emmy !"</em></p>
Des créateurs "en caméo"
<p><em>"Le gars dans l'ombre qui montre la soucoupe ? C'est Bruce"</em>, s'amuse Johnsen. L'intéressé confirme :<em> "On a tous les deux fait des 'caméos' au sein de notre générique. Là, on était au Nouveau Mexique, on regardait le soleil se coucher et j'ai pointé le ciel du doigt. Carol a filmé, puis on a ajouté la soucoupe en post-production"</em>.</p><p></p><p>Autre "caméo" amusant : ce sont Bryant et Johnsen qui ont signé les cartes du FBI de Mulder et Scully (voir la photo en introduction de l'article).</p>
Des images "scientifiques et énigmatiques"
<p>Bryant explique ensuite qu'ils ont proposé des images évoquant les recherches scientifiques, tout en choisissant les exemples les plus vagues possibles. Comme cette main au-dessus de lignes fluorescentes : "<em>On comprend que quelque chose est suivi, traqué. Mais on n'avait pas spécialement d'histoire précise en tête, on se disait seulement que ça évoquait une partie du travail du FBI. Chris voulait garder un certain mystère"</em>.</p><p></p><p>Idem avec le générateur électrostatique et les graines en train de germer. <em>"Chris ne nous a jamais précisé pourquoi il voulait cette image en particulier. Ce qui est sûr, c'est qu'elle est intrigante, surtout avec son côté 'miroir'"</em>.</p>
Chris Carter a lui-même choisi certaines images
<p>En plus du logo et des graines germées, le créateur de la série a imposé une tête déformée. Et c'est sans doute cette image qui a le plus marqué le public. <em>"Ça, Chris Carter l'a spécifiquement demandé,</em> se souvient Johnsen,<em> alors on a demandé à un collègue de l'équipe de post-production qui travaillait dans notre immeuble si on pouvait utiliser son visage. Il a accepté, on l'a filmé. En fait on avait plusieurs choix de personnes, mais le plan marchait mieux avec son visage. Je me demande si des gens le reconnaissent encore dans la rue pour ça !".</em></p><p></p><p>Pour Bryant, c'est une image très forte, <em>"qui donne un peu la nausée. On ne sait pas trop pourquoi mais elle évoque en chacun de nous une certaine terreur".</em></p>
"Mon oeil !"
<p><em>"Ah oui, ça c'est mon oeil,</em> reconnaît Johnsen, même si c'est le nom du créateur de la série, Chris Carter, qui apparaît par dessus. <em>Nous ne cherchions pas à nous prendre pour Hitchock ! C'est même rare qu'on apparaisse dans notre propre travail. C'est juste que pour ce générique-là, ça marchait bien". </em>Ainsi, le fantôme du couloir est "joué" par Bruce Bryant (<em>"On était tout simplement dans nos bureaux"</em>) et le corps tombant sur une main est celui de Carol.<em> "Pourquoi la main ? Je ne sais pas. On cherchait tout bêtement un arrière-plan intéressant"</em>.</p>
Seul un détail change...
<p>Ceux qui ont suivi les <link object_id="1368342">X-Files</link> du début à la fin savent bien que le générique a un peu évolué au cours des saisons. Notamment quand <strong><link object_id="93405">Robert Patrick</link></strong> est arrivé et que <strong><link target="_self" url_id="576295">David Duchovny</link></strong> était moins présent. Il y a un "détail" qui a souvent été changé : la phrase de fin. Pour une vingtaine d'épisodes,<em> "The Truth Is Out There"</em> a été transformé. En<em> "Trust No One", "Believe The Lie"</em> ou encore<em> "They're watching"</em>, par exemple.</p><p></p><p>Le duo avoue : <em>"On nous a parfois demandé de changer ces quelques mots. Par contre, l'image n'a jamais été modifiée. Elle avait été envoyée directement par la production, on n'a pas eu besoin d'aller photographier le désert".</em></p><p><strong>>>> <link url_id="591609">X-Files, saison 10 : le premier trailer du retour de la série, en intégralité</link></strong></p>
X-Files revient cette semaine à la télévision américaine. Pour fêter ça, voici les secrets de son générique d'ouverture.
X-Files - Review : un retour réussi, mais le dépoussiérage a ses limites
Une soucoupe volante, un fantôme dans un couloir, un visage qui se déforme, un oeil en gros plan et cette phrase énigmatique : "The Truth Is Out There". Sur une musique angoissante de Mark Snow, le générique de X-Files a profondément marqué les fans de la série de Chris Carter. 22 ans plus tard, au moment où Mulder et Scully reviennent pour une dixième saison, ses créateurs à la tête de Castle Bryant Johnsen décryptent plan par plan cette ouverture inoubliable pour Empire. Voici une poignée d'anecdotes croustillantes dénichées au sein de leur long entretien.
>>> (re)Voir le générique de X-Files ici
Commentaires