Comme David Fincher, le créateur de la série à succès s'est vu proposer un deal pour concevoir (au moins) son prochain projet sur la plateforme.
Richard Gadd tient là un allié de poids. Empêtré dans une multitude de scandales depuis la diffusion de sa mini-série Mon petit renne sur Netflix, entre les accusations de manipulations sexuelles envers ce dernier, auteur et acteur principal, avancées par une actrice recalée au casting et une plainte pour diffamation de la part de "la vraie Martha", c'est peu dire que la mini-série a fait parler d'elle.
Adaptée d'un fait réel, une femme qui le harcelait précipitant un nombre incalculables de coups de théâtres, il s'avère qu'elle a été attaquée par l'auto-proclamée vraie "stalkeuse", une Ecossais du nom de Fiona Harvey. Démentant la version des faits présentée par le réalisateur, elle lui réclame 170 millions de dollars pour "diffamation, infliction intentionnelle de stress émotionnel, négligence et violations du droit de représentation."
Netflix soutient cependant le créateur de la série qui a tant marqué le public par son ton très particulier. Après avoir assuré qu'ils l'épauleraient durant ce procès (mais reformulé quelques mots à la fin de la série pour ne pas diffamer "Martha"), la plateforme vient de signer avec lui un accord d'exclusivité.
Mon petit renne : Netflix rétropédale en vue du procès qui verra Richard Gadd témoignerC'est le patron en personne, Ted Sarandos, qui a fait cette annonce lors d'une conférence en réponse à une question d'une journaliste sur le procès, affirmant que Netflix soutenait Gadd :
Le phénomène Mon Petit Renne se poursuit aux Emmy Awards 2024"Nous aidons les conteurs à raconter leurs histoires, a déclaré Sarandos lorsqu'on lui a demandé si Netflix avait fait une erreur en qualifiant la série d'" histoire vraie". "C'est l'histoire vraie de Richard. Nous avons terminé [la signature] de notre contrat avec Richard Gadd pour faire son prochain travail chez Netflix… Nous sommes très fiers de Richard et fiers de l'histoire qu'il a racontée et de la façon dont il l'a racontée."
"Ce n'est pas un documentaire", a-t-il ajouté, avant de préciser : "Nous le regardons interprété par des acteurs à la télévision – nous pensons qu'il est tout à fait clair qu'il y a une dramatisation impliquée. Et je voudrais également souligner qu’il s’agit d’un débat typiquement britannique, ce débat n’a lieu nulle part ailleurs dans le monde à propos de Mon petit renne."
Mon petit renne a remporté six Emmy Awards dimanche, dont celui de la meilleure mini-série, du scénario et du rôle principal pour Gadd et de l’actrice dans un second rôle pour Jessica Gunning, qui incarne Martha, la harceleuse. L’histoire est basée sur les propres expériences de Gadd, l’auteur-acteur ayant déclaré à Variety en avril que ce qui est décrit dans la série est "émotionnellement 100 % vrai".
"Tout est emprunté à des cas qui me sont arrivés et à des personnes réelles que j’ai rencontrées, a-t-il déclaré. Mais bien sûr, on ne peut pas dire la vérité exacte, pour des raisons à la fois juridiques et artistiques"
Netflix, de son côté, a soutenu Gadd depuis le dépôt de la plainte, déclarant :
"Nous avons l’intention de défendre cette affaire avec vigueur et de défendre le droit de Richard Gadd à raconter son histoire."
De quoi pourrait parler le prochain projet de Richard Gadd ? Pour l'instant, c'est secret, mais il est en tout cas loin d'être le premier à signer un deal pour concevoir des films et/ou séries chez Netflix. Avant lui, David Fincher a accepté ce type de contrat lui permettant d'être rattaché à de nouveaux projets en tant que réalisateur, scénariste et/ou producteur, après le succès de House of Cards, (Mindhunter, Love, Death and Robots, Mank, The Killer...), puis l'a renouvelé. Tout comme Adam Sandler, par exemple, qui a participé à des programmes très éclectiques pour le service de streaming, du western comique The Ridiculous 6 au drame The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach, en passant par le film d'animation Leo.
Pourquoi Mon petit renne cartonne sur Netflix
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