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Star Wars Day : 6 leçons du passé pour faire de Star Wars 7 le meilleur de la saga

L'équlibre dans la Force

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1977 :</strong> La critique -positive- qualifiait La Guerre des étoiles de <em>"</em><em>bande dessinée futuriste dont les parents spirituels sont Flash Gordon et Prince Vaillant."</em> Plus loin, George Lucas explique qu'il avait <em>"toujours voulu faire un film rétro"</em>. Déjà, à l'époque, Star Wars faisait référentiel.<strong>La leçon :</strong> Entre l'old school et la nouveauté, entre la nostalgie et l'avenir, Abrams devra trouver l'équilibre. Des 13 acteurs annoncés au casting de l'Episode 7, 6 ont déjà joué dans Star Wars : Harrison Ford, Mark Hamill, Carrie Fisher, Peter Mayhew, Anthony Daniels et Kenny Baker. Ford devrait même tenir un rôle très important par rapport aux autres vétérans. Le casting symbolise ce conflit entre ancien et nouveau. Abrams, habitué à faire son travail en se nourrissant des références du passé (Super 8) a prouvé avec Star Trek et ses pyjamas qu'on pouvait faire un film équilibré, utilisant le meilleur de l'industrie d'aujourd'hui sans renier le passé. Avec Star Wars, le défi est proposer quelque chose de nouveau (l'Episode 7 se déroule 30 ans après Le Retour du Jedi) sans se laisser écraser par la nostalgie. Comme vous, on adore Han Solo, mais à 71 ans, Harrison Ford a le devoir (remember Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal) de laisser la place aux jeunes.

Tenir George Lucas le plus éloigné possible

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1980 :</strong> "il me fallait suffisamment de liberté pour que je puisse faire à MA manière. C'est la seule condition que j'ai posée à George Lucas : "si vous restez là à me regarder, à dire oui ou non, je ne peux pas faire le film. Par contre, si je peux "designer" le film moi-même, et le suivre du début à la fin comme n'importe quel film..." Lucas m'a répondu que c'était exactement ce qu'il désirait, que lui n'avait plus le temps, qu'il n'avait pas envie, non plus, de trop travailler...", racontait le réalisateur de L'Empire contre-attaque Irvin Kershner. La réaction de son fils face au film : <em>"papa, ton film est encore mieux que La Guerre des étoiles !"</em> A quoi papa Kershner a répliqué :<em> "Arrange-toi pour que George n'apprenne jamais ce que tu viens de dire !"</em><strong>La leçon :</strong> Rendu malade par la tâche difficile de réaliser Un nouvel espoir, George Lucas, créateur de la saga Star Wars, s'est contenté de produire les deux films Star Wars suivants. Il ne revint à la réalisation qu'en 1999 avec La Menace fantôme, suivi de L'Attaque des clones et La Revanche des Sith. Les fans furent déçus, reprochant une baisse de qualité certaine entre la première et la deuxième trilogie, cette dernière devant en fait beaucoup plus à Lucas (dont les travaux de "refonte" de ses anciens films font encore polémique)... Avec la vente de LucasFilm à Disney en octobre 2012, Lucas se contente d'être un simple consultant sur la nouvelle trilogie. Une bonne nouvelle : comme en 1980 avec <em>L'Empire contre-attaque</em>, l'Episode 7 devrait apporter beaucoup de sang neuf à l'univers Star Wars. Sans George Lucas.

Déjouer les attentes

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1980 :</strong> <em>"J'ai changé la morale du film. Dans la première partie, il s'agissait simplement de l'opposition entre le Bien et le Mal. Ici, c'est plus nuancé. Tout en restant simple. Il fallait, par exemple, à tout prix éviter que le Yoda soit un connard pontifiant !"</em> racontait Kershner. <em>"Notre première idée, explique Kershner, était d'en faire un géant de deux mètres et demi, avec des épaules larges comme ça, droit comme un arbre, avec une immense barbe blanche. Normal : il est le maître, il a le pouvoir, il est âgé de 900 ans. Eh bien non : c'était trop simple, trop attendu. Graduellement, c'est devenu un petit homme, proche d'un personnage genre "Seigneur des anneaux" de Tolkien?" </em><strong>La leçon :</strong> L'exemple de Yoda montre que l'Episode 7 doit également déjouer les attentes des fans, et être un tournant comme <em>L'Empire contre-attaque</em> l'a été en son temps. Finir sur un cliffhanger insoutenable (à la fin de <em>L'Empire</em>, Han Solo était capturé, Luke mutilé, on venait d'apprendre que Dark Vador était son père...), maltraiter ses personnages... Bref, ne pas choisir la paresse et la facilité.

Ne pas tout miser sur les SFX

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1999 :</strong> <em>"Il aurait fallu un miracle pour que cet épisode de la saga Star Wars comble toutes les attentes qu'il a suscitées. On est ici loin du compte, même s'il convient de saluer la réussite technologique"</em>, disait la critique de l'Episode 1 : La Menace fantôme dans Première. <em>"Reprenant la casquette du réalisateur qu'il avait abandonnée pendant plus de vingt ans, George Lucas a mené à bien un projet monstrueux pour repousser plus loin encore les limites de ce qu'il est possible de montrer sur un écran de cinéma avec l'aide d'ordinateurs." </em><strong>La leçon :</strong> Une des raisons de la déception face à <em>La Menace fantôme</em> fut que ça ne ressemblait plus vraiment à du Star Wars vintage. L'accent était mis sur le grand spectacle et le fun enfantin (coucou Jar-Jar Binks) mais sans la force du scénario de la première trilogie, avec ses personnages hyper forts et ses twists mythologiques. Aujourd'hui, avec les moyens énormes qui seront mis à la disposition d'Abrams et son équipe (le film coûtera dans les 200 millions de dollars), la réussite technique de l'Episode 7 qui sortira dix ans après La Revanche des Sith est garantie. Il faut donc tout miser sur le scénario...

Avoir un bon méchant

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1980 :</strong> <em>"J</em><em>e voulais que les enfants aiment le film, qu'ils en soient terrifiés, comme toujours à la fin d'un bon conte de fées. Les gosses adorent avoir peur"</em>, rigolait Irvin Kershner en réalisant L'Empire contre-attaque, le volet le plus sombre de la trilogie.<strong>La leçon :</strong> On veut pour l'Episode 7 du fun, des batailles spatiales, des duels au sabre laser, de la romance, de l'amitié. Très bien. Mais par-dessus tout, ce qu'on veut, c'est un vrai méchant, aussi profond et charismatique que Dark Vador et qui se bat aussi bien que Darth Maul. <strong>On vous explique tout ici</strong>.

Créer des personnages légendaires

<strong>Ce qu'on lisait dans Première en 1980 et 1999 :</strong> <em>"je pensais que des réalisateurs auraient envie de s'emparer de l'image qui était la mienne dans </em>Star Wars<em> et de s'en servir à leur avantage. Au contraire, elle leur fait peur. Résultat : ils n'ont même pas voulu que j'auditionne pour </em>Midnight Express<em>"</em>, se plaignait Mark Hamill en 1980. Presque vingt ans plus tard, Natalie Portman, philosophe, voyait au-delà de <em>La Guerre des étoiles</em> et ce dès La Menace fantôme : <em>"Le monde ne s'arrête pas à </em>Star Wars<em> et au cinéma. Je pense que quitter la maison de mes parents va avoir un impact beaucoup plus important sur ma vie que ce film"</em>, disait-elle en 1999.<strong>La leçon :</strong> Alors que Mark sera à jamais Luke Skywalker, Natalie (dont le rôle en princesse Amidala ne fait partie du meilleur de sa filmo, et de loin) gagnait un Oscar en 2011 pour Black Swan. Et on préfère Anakin à Hayden Christensen, Ewan McGregor à Obi-Wan. Dont acte. Les personnages de Star Wars doivent être plus forts que les acteurs. Han Solo, Dark Vador, Luke Skywalker... Dans la trilogie originale, seul Harrison Ford a su sortir de son personnage d'Han Solo (OK, grâce à Indiana Jones). Les autres seront à jamais marqués, la plupart gagneront leur vie en apparaissant à des conventions. Le casting des nouvelles têtes rassemblé par Abrams est très excitant : John Boyega, Domhnall Gleeson, Adam Driver, Daisy Ridley et Oscar Isaac (plus Andy Serkis et Max Von Sydow). Quels seront les rôles de ces quatre jeunes âgés entre 20 et 34 ans ? Ceux des futurs héros de toute une génération. Se feront-ils écraser par les rôles ou sauront-ils exister après ?

On a tiré des archives de Première quelques mots de sagesse enseignés par les deux premières trilogies.Aujourd'hui, c'est le 4 mai, c'est le Star Wars Day (car "may the fourth be with you"). Avec l'annonce du casting officiel de l'Episode 7 de Star Wars mardi dernier, l'occasion est donc parfaite pour se replonger dans le passé de La Guerre des étoiles. Et de mesurer l'ampleur de la tâche qui attend J.J. Abrams, succédant à George Lucas : faire de la troisième trilogie Star Wars (l'Episode 7 sort le 18 décembre 2015, dans 593 jours) la meilleure de l'histoire galactique. Comment y arriver ? En tirant des leçons des six épisodes précédents... On a fouillé dans nos archives pour en tirer des leçons jedi.