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Michael Moore n’a pas sa langue dans sa poche et quand il n’est pas content, il le fait savoir ! Il y a une semaine, au festival de Venise, l’agitateur médiatique avait publiquement critiqué ses producteurs à l’occasion de la présentation de son nouveau film, Capitalism : a love story, que l’on imagine, lui aussi, virulent (voir la bande-annonce). L’ère Bush révolue, on pensait que Moore s’apaiserait. Las ! Alors qu’il est au festival de Toronto pour présenter son film, Michael Moore a commenté la politique américaine en ces termes : « Nombreux sont les gens de gauche mécontents. Pour l’instant, ce n’est pas mon cas. Clinton n’avait pas fait grand-chose pour remettre en marche le pays, [mais] j’espère qu’Obama sera capable d’y remédier et qu’il engagera le pays dans une meilleure direction ». Jusque là, tout va bien. Mais dès qu’il s’agit de la politique en Afghanistan – le président Obama vient d'annoncer un renforcement des troupes américaines dans le pays – le réalisateur est beaucoup plus critique : « [Le Président] nous mène vers le précipice ». Et d’ajouter : « Il est en mesure de décider si la guerre en Afghanistan est celle de Bush ou la sienne. Or, elle est en train de devenir la sienne. » Selon lui, si Obama ne met pas un terme à l’implication américain en Irak et en Afghanistan, « [mon] prochain film pourrait lui être consacré ». Le risque de devenir héros d’un film de Moore pourra-t-il faire vaciller Obama ? Voire même changer la politique internationale ? Ça reste à voir…