L'actrice a changé d'avis, et sa comédie revient ce soir sur TF1.
Dans 20 ans d’écart, diffusé à 21h sur la première chaîne, le jeune et déluré Balthazar (Pierre Niney) drague Alice (Virginie Efira), working girl quadra qui rembarre illico le Roméo. Mais quand Alice doit réinventer son job dans un magazine, elle se rend compte que devenir une cougar est le meilleur moyen pour prouver à son patron qu’elle est toujours dans le coup. Elle va donc tenter de conquérir Balthazar… A sa sortie en 2013, nous avions rencontré les comédiens.
Au-delà de ses mécanismes efficaces de romcom dans l’air du temps, 20 ans d’écart pose des questions cruciales : Virginie Efira est-elle déjà vieille ? Pierre Niney est-il définitivement le nouveau beau gosse du cinéma français ? Réponses en trois temps.
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Virginie, on ne pensait pas vous voir en cougar.
V : Je suis très heureuse de cette remarque, parce que le réalisateur y a pensé, lui. Ce n’est pas comme si on me demandait de jouer une octogénaire ou le biopic de Jeanie Longo. Bon, c’est vrai qu’au départ, je me suis dit "pas cool, je suis plus jeune que le personnage", mais je me suis rendu compte que le thème était intéressant. Et que le scénario avait une écriture comique que j’avais rarement vue.
P : Virginie s’est vieillie, et je me suis rajeuni. Pour mon personnage de Balthazar, on a beaucoup travaillé en amont sur son côté décalé, fantaisiste, qui n’est pas dans les rails. Un peu à la Ferris Bueller, cool mais mélangé. Ce n’est pas le beau gosse du lycée qui va draguer la vieille.
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David Moreau a co-réalisé des films d’horreur. Vous pensiez en tourner un en signant pour 20 ans d’écart ?
P : Ahah, non, mais le film d’horreur est une très bonne école, pour la narration, l’exigence, le rythme…
V : Quand tu vois le premier film de David, Ils [co-réalisé en 2006 avec Xavier Palud, NDLR], tu te dis "OK, c’est un mec qui sait ce qu’est le cinéma", clairement. C’est un film fait avec peu de moyens mais qui est très efficace. C’est rassurant de jouer dans une comédie réalisée par quelqu’un qui vient d’un autre milieu. David est hyper cinéphile, il n’a pas les rouages d’un mec qui fait des comédies avec une recette. Il apporte une vraie fraîcheur. La preuve avec le casting de 20 ans d’écart : à part moi qui ai déjà joué dans des comédies romantiques, les choix de comédiens sont plutôt surprenants et originaux.
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Pierre, quand on tape votre nom sur Google, "Pierre Niney nu" apparaît en deuxième suggestion de recherche. Ca y est, vous êtes devenu un corps de cinéma ?
V : Ca, c’est pour tout le monde pareil dès qu’on commence à devenir connu. Ce qui m’intéresse c’est ce qu’on voit quand on clique là-dessus. Alors ?
P : Tu peux me voir torse nu en tutu. Ce n’est pas une blague. C’était pour une pièce de théâtre complètement barrée sur Pina Bausch. Sinon, "Pierre Niney nu gay" c’est aussi une suggestion qui remonte souvent. Tu crois que "Gérard Depardieu nu" est aussi dans les premiers résultats de recherche ?
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On vous attend en Yves Saint Laurent pour Jalil Lespert. Vous n’en avez pas marre qu’on fasse la comparaison avec le biopic concurrent de Bonello ?
P : Evidemment, j’en entends pas mal parler. Mais ce sont deux films très différents, faits par deux réalisateurs qui ne veulent pas du tout parler de la même chose sur YSL. Ca ne m’énerve pas. Bien sûr, on préférerait être les seuls sur le sujet, mais c’est le hasard des calendriers des acteurs et des producteurs qui fait ça. Aussi, il y a peut-être une envie dans l’air du temps. Jalil a envie de raconter une histoire bigger than life, l’amour entre Pierre Bergé et Yves Saint Laurent et en parallèle l’histoire d’un génie. Comment Saint Laurent est arrivé à la tête de Dior à 21 ans, jusqu’au climax de sa carrière à 36 ans. Le film s’arrêtera là.
Propos recueillis par Sylvestre Picard
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