Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu ?
Neue Visionen Filmverleih

Troisième volet d’une franchise à bout de souffle, qui arrive ce week-end en clair à la télévision.

Ce sont bientôt les 40 ans de mariage de Claude et Marie Verneuil. Pour cette occasion, leurs quatre filles décident d'organiser une grande fête surprise dans la maison familiale de Chinon et d'y inviter les parents de chacun des gendres, pour quelques jours. Claude et Marie vont devoir accueillir sous leur toit les parents de Rachid, David, Chao et Charles : ce séjour "familial" s'annonce mouvementé.

Sortie au printemps 2022, la troisième comédie de la saga Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? a déçu Première à sa sortie. Elle risque cependant de bien marcher ce dimanche, lors de sa première diffusion en clair sur TF1.

La chaîne voit les choses en grand, car après cette programmation événement, elle proposera à 23h un documentaire revenant sur le succès fou du premier opus, qui, fort de 12 millions de spectateurs il y a déjà dix ans, a eu le droit à d'incontournables suites toujours conçues par Philippe de Chauveron et portées par Christian Clavier, Chantal Lauby, Frédérique Bel, Elodie Fontan, Medi Sadoun, Frédéric Chau, Noom Diawara... Intitulé Qu'est-ce qu'ils ont tous fait au bon Dieu ?, il détaille ses coulisses de fabrication en s'appuyant sur des interviews de toute l'équipe, ainsi que des images des différents tournages.

Voici notre critique.

Christian Clavier : "J’ai toujours adoré interpréter des Français"

Après une première suite en sous-régime il y a trois ans qui aurait dû alerter ses auteurs sur un crash imminent, le « Bon Dieu » revient avec un troisième volet prenant pour prétexte les 40 ans de Claude et Marie Verneuil. Leurs filles décident d’organiser une immense fiesta dans la grande maison familiale de Chinon, et d’inviter les parents de chacun des gendres (Pourquoi ? On ne le saura jamais). Sans surprise, les codes et les ressorts comiques restent strictement les mêmes, à savoir un mélange de stéréotypes et de racisme ordinaire. Mais cette fois plus rien n’a de sens. Les personnages semblent se fâcher sans aucune raison valable et le film butine d’une querelle - et une réconciliation, soyez rassurés - artificielle à une autre. On serait bien en peine de citer une scène vaguement marrante : rien ne fonctionne dans ces engueulades insensées et ces cohabitions forcées. Alors il faut inventer des péripéties annexes qui tombent elles aussi à plat : Ségolène (Émilie Caen) se réinvente en artiste contemporaine mais tout le monde déteste ce qu’elle fait ; un galeriste Allemand se révèle être amoureux de la mère Verneuil ; Ary Abittan se lance dans la production de yourtes gonflables (aucun pay off à la « vanne », si ce n’est qu’il faudra tirer au sort qui des parents dormira dedans)…

Même le casting ne semble plus y croire, tout le monde joue comme dans une télénovela, à l’exception de Christian Clavier et Chantal Lauby (mais le duo est aussi mal servi en dialogues que les autres). Bref, la franchise est essorée. Bon timing : nous aussi.

Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu ?


Christian Clavier : "Beaucoup de gens trouvent que c’est compliqué de m’interviewer"