Troisième volet d’une franchise à bout de souffle.
Après une première suite en sous-régime il y a trois ans qui aurait dû alerter ses auteurs sur un crash imminent, le « Bon Dieu » revient avec un troisième volet prenant pour prétexte les 40 ans de Claude et Marie Verneuil. Leurs filles décident d’organiser une immense fiesta dans la grande maison familiale de Chinon, et d’inventer les parents de chacun des gendres (Pourquoi ? On ne le saura jamais). Sans surprise, les codes et les ressorts comiques restent strictement les mêmes, à savoir un mélange de stéréotypes et de racisme ordinaire. Mais cette fois plus rien n’a de sens. Les personnages semblent se fâcher sans aucune raison valable et le film butine d’une querelle - et une réconciliation, soyez rassurés - artificielle à une autre. On serait bien en peine de citer une scène vaguement marrante : rien ne fonctionne dans ces engueulades insensées et ces cohabitions forcées. Alors il faut inventer des péripéties annexes qui tombent elles aussi à plat : Ségolène (Émilie Caen) se réinvente en artiste contemporaine mais tout le monde déteste ce qu’elle fait ; un galeriste Allemand se révèle être amoureux de la mère Verneuil ; Ary Abittan se lance dans la production de yourtes gonflables (aucun pay off à la « vanne », si ce n’est qu’il faudra tirer au sort qui des parents dormira dedans)…
Même le casting ne semble plus y croire, tout le monde joue comme dans une télénovela, à l’exception de Christian Clavier et Chantal Lauby (mais le duo est aussi mal servi en dialogues que les autres). Bref, la franchise est essorée. Bon timing : nous aussi.
Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu ?, actuellement au cinéma. Bande-annonce :
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