Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ?
UGC Distribution

Les Verneuil et les Koffi sont de retour. Hélas ?

Juste avant la sortie du 3e opus (Qu'est-ce qu'on a tous fait au Bon Dieu ? sortira le 6 avril), TF1 diffusera ce dimanche Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ?, le 2e volet sorti au cinéma en janvier 2019. Une déception pour Première. Voici notre critique, publiée initialement à sa sortie.

Près de cinq ans après le succès monstre de Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et ses douze millions d’entrées, Philippe de Chauveron réunit de nouveau les Verneuil et les Koffi dans une suite dont les mécaniques n’ont pas bougé d’un poil. Cette fois Claude et Marie Verneuil sont tourmentés par le départ prochain de leurs quatre gendres, décidés à quitter la France avec femmes et enfants pour tenter leur chance à l’étranger. Le couple met tout en oeuvre pour les retenir et leur faire réaliser que la Touraine, forte de ses châteaux et de son excellent pinard, est un petit paradis sur Terre. Un scénario à grosses ficelles auquel s’ajoute une histoire de mariage lesbien assez vite expédiée, et évidemment toute une série de clichés racistes, envisagés ici comme le socle d’un certain esprit français

Glacière-plancha

Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? s’avère beaucoup moins inspiré que son aîné et malgré les efforts surhumains déployés par Chantal Lauby et Christian Clavier (plus patriote que jamais), le concept semble déjà bien usé. Alors que les personnages féminins n’ont pour rôle que de recadrer vertement leurs maris, ces derniers se vautrent dans de grosses engueulades bien gauloises dont personne ne sort vraiment grandi. Le film enchaîne sans temps mort des gags plus ou moins réussis (le gendre asiatique paranoïaque, le migrant pris pour un terroriste, la glacière-plancha d’Ary Abittan…) et si l’on ne s’ennuie jamais vraiment, on s’étonne que cette comédie populaire n’envisage le métissage culturel que dans l’opposition et les stéréotypes bien ancrés, où chacun reste sur ses positions à moins qu’on ne lui torde la main. On lui aurait plus facilement pardonné si les dialogues faisaient mouche sur le terrain comique.


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