Sous l'influence de Michael Bay, Jonathan Liebesman déploie une belle énergie bordélique.
Sorti à l'été 2014 au cinéma, Ninja Turtles reviendra à 21h05 sur NRJ12. Les retours critiques ont été très mitigés, les fans des reptiles-ninjas ont été déçus : pourtant, le reboot des tortues ninja produit par Michael Bay, est bel et bien un film cool. A condition d'aimer les gros films pop corn shootés aux hormones de du réalisateur de Transformers, qui visent le divertissement avant tout.
Michael Bay : "On me paie pour être le meilleur, et c'est ce que j'essaie d'être"Les héros sont donc des tortues ninja. Relisez cette phrase. Tortues. Ninja. Le comics originel, créé en 1984 par Kevin Eastman et Petier Baird Laird, est une BD gentiment parodique de Daredevil - les tortues deviennent humanoïdes lors de l'accident qui a coûté la vue à Matt Murdock - et conçue pour être un one shot. Le succès a largement dépassé l'intention parodique et potache d'Eastman et Laird, mais le fait reste : on raconte les aventures de tortues humanoïdes, douées de parole, maîtrisant les arts martiaux. Impossible à prendre au sérieux. C'est nanar, y a rien à faire, autant l'assumer à mort - ce que fait le reboot.
OK, il y a beaucoup de défauts dans le Ninja Turtles de 2014. Megan Fox mauvaise, direction artistique aléatoire, scénario inexistant, racolage systématique... Mais il y a du cinéma, et du bon, comme on l'écrit dans notre critique du film, soutenu par une partition flamboyante et super-héroïque de Brian Tyler (les excellentes BO de Thor : Le Monde des ténèbres et Iron Man 3) : "La journaliste April O’Neil enquête sur le Clan Foot, une mafia qui veut régner sur le monde du crime new-yorkais. À cette occasion, elle découvre que quatre justiciers, des tortues mutantes humanoïdes, sont déjà prêts à en découdre avec l’organisation. Des tortues ninja ? Même si vous n’êtes pas un enfant des 80s, le concept est tellement nanar et accrocheur que vous ne pourrez pas éviter d’y emmener votre progéniture. Au risque de froisser la poignée de puristes fans des héros vintage, le film n’est pas mauvais. Jonathan Liebesman est ici à son meilleur niveau, après le terrible World Invasion – Battle Los Angeles et le déjà plus réussi La Colère des Titans. Grâce à qui ? Au producteur Michael Bay évidemment. Car sous l'influence du réalisateur de Transformers, le cinéaste déploie une belle énergie bordélique, le tout relevé d’une bonne dose de cynisme. Certains choix sont discutables, comme celui de se concentrer sur l’histoire d’April, mais le fait est qu’il y a du cinéma dans Ninja Turtles, et du bon. Notamment le temps d’une course-poursuite démente entre des camions le long d’une route enneigée, durant laquelle les notions de temps et d’espace sont soumises aux délires du scénario."
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