Sévérine Brigeot / Les Films des Tournelles

Philippe Le Guay signe un feel-good movie un peu paresseux avec un François Cluzet sur des rails.

En ce jour férié, France 3 mise sur Normandie nue, avec François Cluzet. Voici notre critique du film de Philippe Le Guay.

Un village rural sinistré. La venue d’un fameux photographe anglo-saxon, décidé à mettre à poil la population dans un champ, ne jetterait-il pas un éclairage opportun sur la situation du monde paysan ? Ce pitch ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Philippe Le Guay célèbre à sa façon les 20 ans et des poussières de The Full Monty (sorti le 22 octobre 1997) avec ce feel-good movie bon enfant qu’il emmène vers la comédie de caractères à la française. François Cluzet, en mode Victor Lanoux (le râleur sympathique près de chez vous), y joue un maire volontaire confronté aux humeurs du photographe star joué par un Toby Jones en mode vacances, qui a l’air aussi paumé que son personnage au beau milieu des champs. Autour d’eux, une galerie de personnages archétypaux s’égosille…

François Cluzet, le sauveur ?
La référence à The Full Monty est donc évidente (jusque dans l’affiche qui reprend le héros à l’avant-plan et les seconds rôles derrière…) et ne joue pas vraiment en faveur de Normandie nue en raison, principalement, d’une trop grande disparité entre les protagonistes. Ici, seuls le maire et un jeune de retour au bercail (Arthur Dupont) bénéficient d’arcs narratifs consistants tandis que les autres personnages sont réduits à des caricatures paresseuses, voire idiotes (comme ce bobo parisien en mal de nature joué par François-Xavier Demaison). La sympathie dégagée par François Cluzet, dans un registre voisin de celui qu’il avait dans Médecin de campagne, est une garantie nécessaire mais pas suffisante. 

Bande-annonce :
 


The Full Monty est d'abord un film drôle, très drôle même [critique]