"Il n’avait pas des tartines de texte à dire", confie l’actrice et réalisatrice au JDD.
Deux ans après ADN, Maïwenn change de registre pour son nouveau long-métrage, Jeanne du Barry, un film historique sur la célèbre favorite de Louis XV qui sortira au cinéma courant 2023. Alors qu’il a été tourné cet été à Versailles et à Vaux-le-Vicomte, la réalisatrice et actrice (c’est elle qui incarne la courtisane) est actuellement en plein montage, et elle s’est confiée en exclusivité au Journal du Dimanche sur ce projet qui met en scène Johnny Depp dans la peau du Roi de France. L’occasion de révéler également de nouveaux clichés du film.
Les 80 films les plus attendus de 2023, au cinéma et en streaming [preview]Qu’on soit prévenus, Jeanne du Barry ne cherchera pas à coller précisément à l’Histoire de France, et se concentrera avant tout sur la relation entre Louis XV et la Comtesse du Barry. "Les puristes me critiqueront peut-être, je m’y prépare, mais j’assume complètement l’angle que j’ai choisi", explique Maïwenn dans les colonnes du JDD. "Un bon film est avant tout une oeuvre qui respecte l’obsession de son réalisateur et qui ose ajouter du lyrisme, de la poésie et même de l’humour." Mais sa relecture ne sera "ni pop ni rock", comme Sofia Coppola avait pu le faire avec son Marie-Antoinette : "Notre seul point commun est d’avoir voulu prendre des libertés. J’ai voulu faire un conte sur une loseuse magnifique qui court à sa perte."
Mais, la question qui brûle toutes les lèvres concerne surtout la présence de Johnny Depp au casting du film, aux côtés de Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, Melvil Poupaud, Noémie Lvovsky, Pascal Greggory ou encore India Hair. L’acteur américain tient un des rôles principaux de Jeanne du Barry, où il jouera pour la première fois en français. Une contrainte que Maïwenn explique avoir intégrée dans sa mise en scène : "Mon film n’est pas très bavard et il n’avait donc pas des tartines de textes à dire. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est son expressivité : dans les scènes sans dialogues, son visage laissait passer beaucoup d’émotions."
Et avec la star, "tout s’est bien passé", assure la réalisatrice de Polisse et du Bal des actrices, sans mentionner directement les rumeurs de mauvaise ambiance sur le plateau qui ont circulé il y a quelques mois. "Je l’ai senti généreux, passionné, et il aime immensément notre pays. Le Covid a mis le projet de côté ; quand il a été remis sur les rails, Johnny était toujours là." Elle reconnait toutefois que le film est "une très grande épreuve. Je tiens bon car Jeanne est plus importante que tout."
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