En 1992, la star parlait de La Sirène du Mississipi (ce lundi sur Arte) dans Première.
Cet entretien fleuve que Jean-Paul Belmondo avait accordé à Première en 1992 a été republié au sein du 3e numéro de Première Classics.
Voici un extrait dans lequel il parle de l’accueil critique négatif de La Sirène du Mississippi, une histoire d’amour fou de François Truffaut, sortie en 1969, dont il partageait l’affiche avec Catherine Deneuve, et qui reviendra ce dimanche sur Arte. Bebel avouait avoir gardé un bon souvenir de cette expérience, et surtout du soutien de son réalisateur, François Truffaut.
"Après La Sirène du Mississippi, quand j’allais à des matches de boxe – il y en avait encore des beaux à Paris – les mecs me disaient : 'Mais comment ! Vous vous faites torturer par cette gonzesse ! Vous devriez l’étrangler à la fin, et vous bougez pas…' Ils étaient furieux.
Là où je pouvais jouer les lâches, c’était dans Le Voleur. Mais ça a été aussi un échec. Même s’il est aujourd’hui cité comme un de mes meilleurs… Moi, c’est un personnage que j’aime beaucoup. Mais on m’a reproché sa passivité. Quand je fais le guignol, on dit que j’en fais trop, et quand Le Voleur est sorti, Jean-Louis Bory, le fameux critique du Nouvel Obs, a dit que je dormais !
La Sirène… s’est également fait massacrer par la critique. Truffaut, Deneuve, Belmondo : ils se sont régalés ! Mais c’était très agréable de tourner avec Truffaut, il aimait les acteurs. Après l’échec du film, il m’a écrit une lettre – je sais qu’il écrivait beaucoup de lettres – pour s’excuser de m’avoir entraîné dans cette affaire."
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