Haute Voltige : Catherine Zeta-Jones sexy et athlétique face à Sean Connery
20th Century Fox

L'actrice était l'une des reines du cinéma hollywoodien à la fin des années 1990.

Attention les yeux ! Ce soir, Chéris 25 invite ses téléspectateurs à plonger dans l'univers fascinants des cambriolages spectaculaires d'oeuvres d'art avec Haute Voltige, film de casse et d'espionnage orchestré par Jon Amiel et sorti en salles en 1999. pour son sixième long-métrage, le cinéaste livre un caper movie pur jus dans lequel il fait de l'ex James Bond Sean Connery un gentleman cambrioleur virtuose qui s'apprête à réaliser l'un des coups les plus retentissants de sa carrière.

Si Haute Voltige reste l'un des derniers rôles au cinéma de Sean Connery (qui raccrochera deux ans plus tard suite à l'échec de La ligue des gentlemen extraordinaires), ce dernier ne se ménage cependant pas à l'écran avec à ses côtés la sculpturale Catherine Zeta-Jones, formant un duo de cinéma inattendu mais des plus efficaces. Lui dans le rôle du maître du larcin en toute discrétion, elle dans celui de l'agent double qui souhaite faire ses preuves pour ne pas être démasquée. Un jeu de séduction à tous les sens du terme qui entraîna le public dans les salles obscures et contribue à propulser son actrice principale au sommet de Hollywood à la fin des années 1990.

 

Haute Voltige Catherine Zeta-Jones
20th Century Fox

 

Le rôle de la consécration

Lorsque le rôle de Virginia Baker, alias Gin, lui parvient, Catherine Zeta-Jones n'en est encore qu'au tout début de sa célébrité. Répérée dans l'adaptation du drame du Titanic dans la mini-série éponyme de CBS par un certain Steven Spielberg, qui la recommande au réalisateur Martin Campbell, elle connaît son premier grand rôle au cinéma en 1998. Et pas n'importe quel rôle puisqu'il s'agit de celui d'Elena Montero dans Le masque de Zorro. Aux côtés d'Antonio Banderas, elle se révèle en héroïne d'action dans ce rôle physiquement intense pour lequel elle apprend à monter à cheval et à manier l'épée.

Surfant sur le succès du film et sa nouvelle image d'actrice montante, elle enchaîne directement avec ce Haute Voltige qui joue à nouveau la carte du duo d'action. Sauf que cette fois-ci, c'est avant tout elle qui assure l'essentiel de la voltige sur ses épaules. Le tout en jouant de son image de sex symbol, à l'image de la célèbre image de l'entraînement au franchissement des lasers, où la belle galloise fait valoir la souplesse de ses courbes pour une séquence qui donna quelques coups de chaud dans les salles obscures tout en restant une véritable prouesse athlétique. Une séquence répétée et travaillée avec le chorégraphe Paul Harris (qui deviendra responsable quelques années plus tard des combats à la baguette magique sur la saga Harry Potter) que l'actrice a tenu elle-même à assurer

Voyageant entre l'Écosse si chère à Sean Connery et la Malaisie, théâtre du spectaculaire final sur les rebords des célèbres tours Petronas, Haute Voltige fut un succès commercial des deux côtés de l'Atlantique. En France, plus de 2,6 millions de spectateurs se pressèrent en salles alors qu'à l'échelle mondiale le film rapporta plus de 212 millions de dollars de recettes. De quoi confirmer le statut d'actrice bankable de Catherine Zeta-Jones, qui enchaînera par la suite avec d'autres succès publics, avec Hantise la même année, auquel s'ajoutera la reconnaissance critique à partir de Traffic l'année suivante.

 

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Une performance physique et louangée

Sur le tournage, Catherine Zeta-Jones ne se démène pas une fois de plus pour faire parler son entraînement physique, comme le montre cet extrait du making of du film (à partir de 9:58). On peut y voir la jeune femme discuter de quelques-unes des prouesses les plus impressionnantes qu'elle accomplit dans le film, à l'image de cette roue arrière effectuée à quelques mètres au-dessus du sol sous les yeux de Sean Connery. "J'ai dû monter sur une poutre à près de dix mètres au-dessus du sol et faire une roue arrière dessus. Je ne pense généralement jamais à ce genre de séquences avant de les avoir tournées, mais cette fois-ci je me suis vraiment : "Je ne peux pas croire que j'y suis arrivée". Jon est venu me voir et m'a dit : "Tu es la seule actrice qui peut faire ça !", et et je lui ai répondu : "Non Jon, je suis la seule personne suffisamment folle peut faire ça !".

La fameuse séquence de traversée entre les deux tours Petronas a également le droit à son petit passage, alors que l'on peut y voir Catherine Zeta-Jones se tenir elle-même sur les filins en hauteur aux côtés d'un Sean Connery qui lui non plus n'avait à l'époque rien perdu de son goût pour l'action. "Tant que je sens que je suis bien attachée, je n'ai aucun problème avec la hauteur, ça ne me pose pas de problème", peut-on l'entendre. Bien que filmée en studio, la séquence reste assez imposante, ne serait-ce que par les efforts logistiques qu'elle nécessita (des plans de une à deux secondes dans le film nécessitaient jusqu'à deux ou trois heures de préparation selon les mots de Jon Amiel)

C'est au final Sean Connery qui résume le mieux l'étendue des talents que déploie sa camarade dans le film, une polyvalence qui fera d'elle ces années-là l'une des actrices hollywoodiennes les plus connues et les plus appréciées. Au moment de la sortie du film, celui-ci déclara dans une interview au site australien Urban Cinefile : "Catherine est partante pour tout ce que vous pouvez lui demander. C'est une professionnelle incroyable, qui demande toujours à faire le plus de cascades possibles elle-même, tout en étant suffisamment sage pour savoir à quel moment laisser la main. Elle chante et danse admirablement bien. Mon seul regret est que l'on n'ait pas pu apercevoir ces talents dans le film !" Chicago, qui lui apportera l'Oscar du meilleur second rôle féminin deux ans plus tard, se chargera de les faire connaître.

L'histoire de Haute Voltige : New York. Un Rembrandt est dérobé dans le salon d'un collectionneur. Les soupçons se portent aussitôt sur le plus illustre voleur de tableaux, Robert Mac Dougal. Les Assurances Waverly redoutent de devoir verser à son détenteur une prime de plusieurs millions de dollars. Le meilleur agent de la maison, la jeune et belle Virginia "Gin" Baker, qui a longuement étudié la personnalité et les méthodes de MacDougal, soumet alors au directeur Hector Cruz un projet audacieux : elle appâtera l'insaisissable gentleman en se faisant passer pour une voleuse, le séduira et le fera tomber en lui proposant un casse irrésistible...

 


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