Entre une version débridée d'Avengers et un Wuxia des familles, Alienoïd pave la voie d’une franchise coréenne intrigante
Véritable phénomène en Corée du Sud, Alienoïd est disponible en VOD depuis fin février et débarque dans les salles françaises le temps d’un week-end. Explosant la fameuse chronologie des médias traditionnelle, cette stratégie de sortie adoptée par certains distributeurs pour quelques blockbusters asiatiques permet deux choses. D’abord de voir s’il existe un public pour ce genre de films et, parfois, de créer l’événement et de paver la voie d’une franchise. C’est le cas ici puisque Alienoïd 2, déjà en boîte, est annoncé pour juillet dans les salles françaises.
Une fois ceci posé, de quoi s’agit-il exactement ? La saga repose sur un concept de SF original. Si on a bien suivi, depuis des centaines d’années, des extraterrestres enferment leurs prisonniers dans le corps de certains humains. Evidemment, les gens ne sont jamais conscients d’être “habités” par un alien criminel, et parfois certains “détenus” s’échappent. Un robot a pour fonction de surveiller les taulards et parcourent le temps et l’espace afin d’assurer l’ordre. Jusqu’au jour où les E.T. lancent une offensive maousse sur la terre. Le gardien de l’ordre ne s’en sortira pas seul. Mais des siècles auparavant, une combattante et un moine parcouraient le pays à la recherche du premier Alien. A eux trois ils peuvent peut-être arrêter le massacre…
Rien qu’à lire ce pitch vous aurez compris que tout n’est pas très clair dans cette histoire. Mais ce n’est pas vraiment ce que recherche le cinéaste Choi Dong-hoon. Sautant du Moyen-Age à nos jours, il suit le destin de quelques humains, l’affrontement entre les hommes et les extraterrestres et surtout la quête de l’alien zéro. A la fois pur wuxia (film de sabre) et délire de SF qui lorgne clairement vers les Avengers et l’obsession contemporaine des kaijus, blockbuster techno-futuriste et comédie kung fu, Alienoïd est un cocktail qui abat vite son arsenal d’artificier et sa folie contagieuse. C’est kitsch, bourré d’idées visuelles, et toujours amusant.
Alienoïd : les protecteurs du futur de Choi Dong-hoon est en salles dimanche 31 mars et lundi 1er avril. Il est également disponible en VOD sur Première Max.
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