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"Tu n'es qu'un acteur, payé pour suivre un script, peu importe à quel point il est biaisé." Ainsi Julian Assange, le fondateur controversé de Wikileaks, attaquait hier l’acteur Benedict Cumberbatch au motif que celui-ci interprétait son rôle dans Le Cinquième pouvoir. Assange estimait que ce film "n’est pas bon" et allait "étouffer la véritable version des événements", allant même jusqu’à considérer Cumberbatch comme un mercenaire payé pour "assassiner la vérité"…Aujourd’hui, Cumberbatch a répliqué lors d’un chat avec ses fans sur le site Reddit. "Non seulement je n’agis pas dans un vide moral, mais ce n’était pas du tout un simple boulot pour moi. Sur d’autres projets, j’ai bossé beaucoup moins en étant payé beaucoup plus. Ce projet était important pour moi, car je voulais apporter de l’intégrité à une figure provocatrice, difficile mais vraiment importante à notre époque." Diplomate, Cumberbatch estime que le sujet du Cinquième pouvoir "éclaire les grandes réussites de Wikileaks et de son extraordinaire fondateur Julian Assange", tout en estimant que le film raconte "le point de départ puissant mais romancé d’un grand bond en avant dans notre société" et devrait créer "le débat et non la controverse". Concernant le portrait d’Assange lui-même, Benedict se justifie en ayant voulu créer "un homme en trois dimensions, beaucoup plus critiqué dans les tabloïds que nous le faisons dans le film, afin de rappeler qu’il n’est pas juste cet Australien bizarre aux cheveux blancs qui se planquait dans l’ambassade de Suède derrière Harrods." Bref, Cumberbatch la joue plutôt cool et tente de calmer le jeu. "L'histoire jugera", conclue-t-il.En racontant l’histoire de Julian Assange -qui publia à travers le site Wikileaks des documents top secrets sur la guerre en Afghanistan ou les fameux "télégrammes" révélant 50 ans de diplomatie américaine- Le Cinquième pouvoir sera-il pro-Assange ou anti-Assange ? Du côté du pouvoir ou du côté des hackers activistes ? Réponse en salles le 4 décembre, jour de sa sortie française.