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Début du siècle dernier. Des hordes d’Italiens misérables embarquent sur de grands bateaux overdosés de souffrances et d’utopie. Destination: l’Amérique et le fantasme d’une existence plus douce. Certaines scènes témoignent d’une inspiration réelle, mais le film, écrasé sous ses intentions esthétiques, lasse à force de surenchères. Intéressant, oui. Emphatique, oui aussi.
Toutes les critiques de Golden Door
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La ferveur nous gagne en découvrant ce nouveau film de l’auteur du très remarqué Respiro (2002). La raison en est simple : d’un bout à l’autre de Golden Door, Emanuele Crialese filme des hommes et des femmes qui ont la foi, et qui ne la perdront jamais, car c’est la seule chose qu’ils possèdent.
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On aime "Golden Door" pour ces images uniques qui montrent Charlotte Gainsbourg nager dans une mer de lait, agrippée à une carotte géante. On l'aime pour sa manière de rendre compte précisément des rêves et des espoirs.
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Son âpre traversée, souvent drôle, aux accents oniriques, voire felliniens, frappe par la beauté de ses plans. Eminemment d’actualité, cette surprenante odyssée a reçu le Lion d’argent à la Mostra de Venise.
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Le regard se fait onirique quant à la réalité de l’accueil de la terre promise. La propagande, la « sélection » des immigrés et la standardisation américaine donnent un arrière goût amer à ce film-mémoire, Lion d’argent au festival de Venise et d’autant plus émouvant qu’il a une résonance contemporaine.
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Lion d’argent de la meilleure révélation au dernier Festival de Venise, le film du réalisateur de « Respiro » s’attache à cette période du passage entre deux mondes. Cette latence au cours de laquelle il faut se défaire de ce qui constituait vie et racines, croyances et certitudes pour devenir un autre. L’eau de l’Atlantique et celle d’une fantasmée rivière de lait sont autant de liquides amniotiques de cette renaissance. Dans un bateau dont on ne voit guère que les entrailles, cette renaissance est douloureuse (partir c’est mourir un peu) car elle exige des apprentissages fulgurants, une adaptation à d’autres codes. (…) Des scènes oniriques d’une grande beauté, des plans très forts comme le départ du bateau et son lyrisme font de cette histoire un grand film romanesque et humain.
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Après avoir vu le film, on est en mesure de se demander ce qui a poussé la jolie Charlotte Gainsbourg à s’embourber dans pareil délire. Golden Door est une allégorie d’on-ne sait-pas-vraiment-quoi. Une famille d’immigrés italiens embarque sur une espèce de Titanic accompagnée d’une Anglaise pêchée en route. Entre deux ou trois scènes de reconstitution historique, le réalisateur s’offre des embardées psychédéliques et les personnages finissent par naviguer sur une mer de lait perchés sur des carottes et des poireaux géants. Un beau navet.