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Pour son premier film derrière la caméra, Olivier Barroux (le O de Kad et O), adapte la bande dessinée "Monsieur Jean", de Dupuy et Berbérian. Mieux écrit, à la fois plus drôle et plus romantique que toutes les récentes comédies sur la crise de la trentaine, "Ce soir je dors chez toi" nous glisse dans de beaux draps. Une vraie mélancolie se dégage du personnage de Jean-Paul Rouve, dont l'incapacité chronique à s'engager se vérifie aussi bien en amitié et dans le boulot. Une inadaptation sociale d'autant plus palpable qu'elle se frotte aux radiations d'une Mélanie Doutey solaire qui sourit de partout, véritable antidépresseur fait fille, décidément toujours parfaite dans le rôle de la femme idéale vraiment idéale. Même l'histoire secondaire d'amitié entre le héros et son éditeur n'est pas sacrifiée sur l'autel de l'amour. Cerise sur l'oreiller : le petit garçon du film, qui comprend tout plus vite que tout le monde n'est même pas gnangnan.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soucieux de tenir la distance réglemantaire, les auteurs relancent laborieusement une intrigue exténuée pour nous offrir une dernière partie qui n'est rien d'autre que le résumé de l'heure précédente. Malgré la présence de Jean-Paul Rouve, essentielle, Ce soir, je dors chez toi confirme que les ambitions minuscules n'engendrent qu'exceptionnellement des oeuvres majeures.
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Pour ce premier film, Olivier Baroux remplit son contrat, aidé par des interprètes pleins de charme: Jean-Paul Rouve en écrivain en panne qui refuse de s'engager; la pétillante Mélanie Doutey qui multiplie les stratégies pour le faire plier. Quant à Kad Mérad, irrésistible éditeur parisien qui devient dépressif au grand air, il joue - un peu trop seul - la partition comique du film.
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Encore raté : adapté d'une BD et écrit à plusieurs (dont notre ami Olivier), le film est d'une pauvreté narrative assez ahurissante. Soit Jean-Paul Rouve, jeune écrivain (sûrement rentier, vu la taille de son appartement), qui hésite à s'engager dans sa liaison avec Mélanie Doutey (businesswoman genre héritière des magasins L'Occitane). Alors oui ? non ? A votre avis ?... Vu l'ambiance, le contrepoint comique donné par Kad - et une coiffure assez spectaculaire - est apprécié.
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Tout s'arrangera, sauf le film, qui témoigne de bout en bout d'une vision du cinéma destinée, par l'association fatale de quelques bons mots et de quelques belles images, à conforter toutes les idées reçues du genre, à commencer par sa nature désespérément émolliente. Un coup pour rien.