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Siam Hassam, épouse d’un Arabe et convertie à l’islam, est morte. Dans son quartier qui jouxte Tel-Aviv et où les communautés juive et musulmane vivent depuis des décennies dans des ruelles séparées, une toute jeune journaliste interroge sa famille. En un seul plan-séquence de 81 minutes, qui se termine sur un panoramique à la grue embrassant la ville, Amos Gitaï parle de paix, de générations, d’amour et de pardon. L’intention cinématographique est saisissante, comme pour dire que tout est possible avec la volonté, la force du collectif.
Toutes les critiques de Ana Arabia
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans ce film intense, le cinéaste israélien évoque les relations complexes de couples arabo-juifs. Et rend hommage aux femmes,porteuses d'espoir.
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En l'exprimant par un seul plan-séquence, Amos Gitaï a fait un choix symbolique: ne pas couper, ne pas fragmenter cette unité fragile… «Je lance une bombe de paix», avait-il dit l'an dernier en présentant le film à la Mostra de Venise. Voilà qu'il sort en France au moment où Israéliens et Palestiniens se déchirent. Pourtant, le cinéaste israélien ne lâche rien de son discours de paix, ne renonce pas une seconde à son utopie d'artiste prophétique: «Il ne faut pas arrêter de parler de paix, dit-il aujourd'hui… Il faut dessiner les rapports de coexistence même au cœur de la violence.» Et il faut aller voir Ana Arabia pour se faire un esprit de courage et de bienveillance.
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Une jolie histoire arabo-juive en un plan-séquence. (...) Ce film, qui a reçu un accueil mitigé en Israël, a obtenu au festival de Venise le prix Robert-Bresson qui récompense une oeuvre "significative par sa sincérité et son intensité en faveur de la recherche du sens spirituel de notre vie".
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Un Gitaï optimiste et poétique.Tourné en un plan séquence, "Ana Arabia", performance formelle et plaidoyer pour la paix au Proche-Orient, exercice de style et poème, est un film rare.