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Quand Steve Carell prouve qu'il n'est pas qu'un comique

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Ce soir, SyFy diffuse Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare de Lorene Scafaria, étonnante comédie romantique dans laquelle Keira Knightley et Steve Carell forment un couple insolite sous fond d'apocalypse. Carell y incarne Dodge, un homme abandonné par son épouse qui décide de passer les dernières heures de son existence sans son époux, partant à la recherche de son amour de jeunesse. Un rôle d'homme blessé et désabusé où le talent de l'acteur s'illustre dans un registre plus dramatique que l'image qu'on peut en avoir habituellement.Malheureusement passé un peu inaperçu en France à sa sortie avec à peine plus de 100 000 entrées (le film fut en plus reprogrammé le 21 décembre 2012 à l'occasion de la soi-disante apocalypse qui devait toucher l'humanité), le film mérite d'être redécouvert selon la critique qu'en faisait à l'époque Gaël Golhen dans Première, notamment grâce à son duo improbable : "Qui peut croire que Steve Carell, Droopy surexcité, réussira à séduire Keira Knightley, beauté anglaise si précieuse ? Ça ne pouvait pas coller. Ça ne devait pas coller. Et pourtant, quelque chose finit par fonctionner. À force de croire à son script et à ses comédiens, à force de tracer obstinément sa route sans se soucier des règles du jeu, Scafaria réussit l’impensable. En se baladant de fête surprise en dîner surchauffé, d’épicerie de nuit en repaire de révolutionnaires surarmés, le film présente une cartographie humaine attachante, rythmée par une musique pop-rock joliment mélodieuse. Et, contre toute attente – contre le spectateur, même –, ça finit par marcher".Formé à la scène dans la troupe du Second City, révélé par le Daily Show de Jon Stewart, starisé par son rôle de Michael Scott dans la version américaine de The Office, Steve Carell s'est imposé comme l'un des meilleurs acteurs comiques de sa génération, que ce soit en tant que voleur de spotlight dans la meilleure scène de Bruce tout-puissant, génial neuneu Brick Tamland dans Présentateur vedette et sa suite Légendes vivantes, ou en puceau magnifique chez Judd Apatow. Pour autant, plus encore que la plupart de ses camarades de la génération comique actuelle, Steve Carell a su se diversifier en multipliant les rôles doux-amers, voire franchement tragiques. Alors que Bennett Miller le sublime en John du Pont dans Foxcatcher, sorti ce mercredi en salles, retour sur les films qui nous ont déjà montré que Steve Carell était bien plus qu'un amuseur de génie.Résumé de Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare : Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine quotidienne, d’autres s’autorisent tous les excès, toutes les folies. Dodge (Steve Carell) est quant à lui nouvellement célibataire, sa femme ayant décidé que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny (Keira Knightley) risque de bouleverser tous ses plans. Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare est diffusé ce soir à 20h45 sur SyFy.