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La femme du boulanger diffusée ce soir sur France 2, c'est un casting de rêve pour une pièce mythique avec un monstre sacré, Michel Galabru, et une valeur montante, Laetitia Milot de Plus belle la vie (France 3). Rencontre par Marie Anne Gongora de Télé 7 jours.

La femme du boulanger diffusée ce soir sur France 2, c'est un casting de rêve pour une pièce mythique avec un monstre sacré, Michel Galabru, et une valeur montante, Laetitia Milot de Plus belle la vie (France 3). Rencontre par Marie Anne Gongora de Télé 7 jours. France 2 diffusera ce 30 décembre la pièce de théâtre baptisée La femme du boulanger. Tandis qu'elle s'ennuie aux côtés de son mari boulanger, Aurélie, l'épouse déserte les fournils et s'enfuit avec un berger. Aimabble, l'artisan, se morfond, cesse de fabrique son pain, tombe dans l'alcool et flirt avec la mort. De quoi alerter les villageois qui partent à la recherche de l'infidèle ! Le couple sera interprété par Michel Galabru, un ancien qui a déjà fait ses preuves et Laëtitia Milot, la valeur montante de France 3. Télé 7 jours a rencontré les deux comédiens et recueillie leurs impressions. Vous aviez déjà interprété le personnage d’Aimable le boulanger il y a 25 ans. L’approche de votre personnage est-elle différente aujourd’hui ?Michel Galabru : Il y a un problème de différence d’âge. J’ai peur parce que je ne suis pas forcément plausible avec une épouse beaucoup plus jeune interprétée par Laetitia Milot (Plus belle la vie).Vos sensations ont-elles changé ?M.G : Avec l’âge, vous avez un peu plus d’expérience, mais quand vous jouez, vous éprouvez les mêmes sensations, les mêmes souffrances. À 88 ans, je découvre encore comment apprendre mon texte, l’interpréter. J’aimerais que ce soit un nouveau départ.Vous donnez la réplique à vos enfants…M.G : Oui, ma fille Emmanuelle joue le rôle d’une jeune fille, et mon fils Jean, celui de l’instituteur. Mais ce n’est pas parce que c’est mon fils qu’il a eu le rôle. Il a autant de talent qu’un autre. Et il écrit des pièces. Tant qu’il les a signées Galabru, elles n’ont pas été retenues. Dès qu’il a signé d’un autre nom, elles ont été jouées ! Avez-vous des regrets ?M.G : Oui, ne pas avoir écrit. J’aurais pu monter des pièces de théâtre, mais ça ne s’est pas fait. J’étais pris par la nécessité de gagner de l’argent car j’avais une famille à nourrir. Cela m’a handicapé. Au moment où je me sens en pleine possession de mes moyens, c’est là qu’il faut abandonner la partie. C’est la vie, mais c’est un peu con…Vous reverra-t-on à la télévision ?M.G : Notre métier s’appelle intermittent du spectacle. On est comme des prostitués à côté du téléphone. Par moments ça ne sonne pas, même pour un type comme moi. Ce n’est pas facile, j’ai connu des passages angoissants. Je suis resté dix ans sans un jour de tournage ni au cinéma ni à la télévision ! J’ai beaucoup ramé. Ça a l’air de redémarrer.pagebreakComment se retrouve-t-on à jouer la femme du boulanger aux côtés de Michel Galabru ?Laetitia Milot : J’ai reçu la proposition début novembre sur ma boîte mail perso. Je me suis dit que c‘était une blague. Je n’arrivais pas à le croire. J’en avais les larmes aux yeux. Je n’aurais jamais imaginé jouer avec un tel monstre sacré ! Qu’avez-vous ressenti face à Galabru ?L. M : Je me suis étonnée moi-même. J’étais tout intimidée alors que d’habitude je vais facilement vers les autres. Lors de la première lecture, je me suis trouvée très mauvaise. C’était très impressionnant.Jouer au théâtre en direct devant les caméras, ça change le jeu ?L. M : Le direct me fait flipper. C’est une décharge d’adrénaline supplémentaire. La pression va être énorme. Mais j’ai déjà l’expérience des planches car je suis en tournée dans toute la France avec Désir et comédie, en compagnie de Nicole Calfan, une pièce romantique de Pierre-Olivier Scotto.pagebreakUn rendez-vous culturel inédit et incontournable sur France 2 dès 20h35 en direct !