James Langston Edmund Caan est un acteur américain né le 26 mars 1940 dans le Bronx, à New York, et célèbre pour ses rôles dans les films Le Parrain, Un pont trop loin, Rollerball, Le Solitaire, Misery, The Yards, Les uns et les autres, Blood Ties, ainsi que pour son rôle d'Ed Deline dans la série Las Vegas. Il est le père de l'acteur Scott Caan.
Fils d’immigrés juifs allemands, James passe sa jeunesse dans le Queens, l’un des quartiers les plus cosmopolites de la ville. A seize ans, James Caan poursuit des études d’économie sur les bancs de la Michigan State University et joue en parallèle au football américain. Il projette par la suite de se lancer dans une formation juridique à l’université de Hofstra, l’une des plus grandes universités privées de Long Island. Mais James Caan ne va pas tarder à changer de cap car à la suite d’une brillante audition, il se retrouve finalement à l’école de théâtre Neighborhood Playhouse du célèbre Sanford Meisner, créateur de la technique de jeu qui porte son nom. Il obtient quelque temps plus tard une bourse pour faire un apprentissage auprès de Wynn Handman, le directeur artistique et co-fondateur de l’American Place Theatre. James Caan réussit la prouesse de décrocher les quatre rôles pour lesquels il a auditionné. Il fait ses débuts sur scène dans la pièce La Ronde en 1961 puis enchaîne avec des pièces à Broadway notamment Mandingo et Blood, sweat and Stanley Poole. James Caan commence ensuite à devenir un régulier du petit écran avec des rôles dans des séries télévisées dont Naked City, Les Incorruptibles et The Wide Country.
Caan et le clan Corleone
Sa première apparition au cinéma, il la doit à son rôle de soldat sans radio dans la comédie Irma la douce de Billy Wilder sorti en 1963. Il fait par la suite des apparitions remarquées dans deux films de Howard Hawks : Ligne rouge 7000 en 1965 et El Dorado en 1967. Dans ce dernier, il donne la réplique à John Wayne. Ce n’est qu’en 1969 que James Caan va se retrouver en tête d’affiche. Dans le long-métrage de Francis Ford Coppola intitulé : Les gens de la pluie, il interprète avec brio le rôle d’un tueur dérangé. Cette prestation amènera Coppola à refaire appel à James Caan pour faire partie du casting impressionnant de ce qui deviendra plus tard la référence absolue pour les films sur la mafia, Le Parrain. L’acteur y campe Sonny Corleone, le fils de Don Vito (immortalisé par Marlon Brando) qui était destiné à prendre la relève de son père pour diriger les affaires de la famille le moment voulu. Ultra-violent, coureur de jupons, son personnage est aux antipodes de celui son frère Michael, intellectuel et flegmatique, interprété par Al Pacino. La mort de Sonny sera brutale, à l’image de la vie qu’il a vécue. Avec son assassinat, Michael est appelé à le remplacer à la tête du clan. Ce premier opus de la saga de la famille Corleone finit par l’imposer à Hollywood et lui vaut même une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur second rôle masculin en 1972.
Ayant réussi à faire ses preuves au cinéma, James Caan enchaîne les rôles principaux et notamment celui d’un professeur d’université aux prises avec une addiction pour le jeu dans Le Flambeur de Axel Freed en 1974. Dans un registre plus léger, il campe Billy Rose aux côtés de Barbara Streisand dans la comédie musicale Funny Lady de Herbert Ross en 1975. Son passé de grand sportif lui donne l’opportunité d’effectuer ses propres cascades dans Rollerball de Norman Jewison et de se mettre aisément aux arts martiaux pour les besoins de Tueur d'élite, un film d'espionnage de Sam Peckinpah. Il avouera pourtant un jour en plaisantant : "J’ai toujours pensé que j’étais un athlète jusqu’au jour où je me suis mis à jouer au golf".
Des années 80 difficiles
En 1977, James Caan fait face à Dirk Bogarde, Michael Caine, Sean Connery, Elliott Gould, Gene Hackman, Anthony Hopkins, Hardy Kruger, Robert Redford et Laurence Olivier dans l'excellent Un Pont trop loin de Richard Attenborough, s’intéressant à l'opération Market Garden. La même année, il joue dans Un autre homme, une autre chance de Claude Lelouch. Celui-ci le dirigera une seconde fois en 1981 dans Les uns et les autres, année où il devient également Le Solitaire pour Michael Mann. Mais par la suite Caan est dans le creux de la vague. Il s’essaie à la réalisation en 1980 avec L'Impossible témoin, mais face à l’échec commercial qu’il rencontre, il décide de ne pas renouveler l’expérience. Pendant six ans, suite au décès de sa sœur, il sombre corps et âme dans la drogue et abandonne le cinéma. Il passe alors son temps à coacher des jeunes au base-ball et au basket. Ce n'est qu'en 1987, quand il retrouve Coppola pour Jardins de pierre, qu'il fait son retour au cinéma. Mais le métier et le public l'ont oublié. Il va lui falloir de nombreuses années pour enfin retrouver la lumière.
En attendant, dans les années 1990, il interprète l’écrivain Paul Sheldon, tombé entre les griffes de sa fan numéro un, Kathy Bates, dans Misery, adaptée du roman éponyme du maître de l’horreur : Stephen King. Durant cette période, Caan apparaît aussi dans les films A plein tube (1991), For the boys (1991), The Program (1993), Tête Brûlée (1996) et donne la réplique à Arnold Schwarzenegger dans L'Effaceur (1996). En 1999, James Caan est à nouveau à l’affiche d’un film à gangsters, mais à l’inverse du Parrain, il s’agit cette fois-ci d’une comédie qui se moque gentiment des méthodes désuètes de la pègre. Dans Mickey les yeux bleus, il joue en effet le rôle d’un futur beau-père mafieux et envahissant face à un Hugh Grant ahuri.
Retour à la lumière
Suite aux succès de Misery et Mickey les yeux bleus, Caan retrouve enfin le haut de l'affiche. D'abord dans le film The Yards de James Gray en 2000 puis dans le Dogville de Lars von Trier en 2003. Cette année-là, il rejoint le casting de la série Las Vegas pour interpréter Ed Deline puis tourne dans le film Dallas 362 réalisé par son fils Scott Caan. Il faut ensuite attendre l'année 2007, année où il se retire de Las Vegas (il est alors remplacé par Tom Selleck), pour le retrouver au cinéma. Il joue alors dans Max la menace (2008) de Peter Segal et New York, I love you (2009) de Brett Ratner. Après avoir tourné sous la direction de Tony Kaye dans Detachment en 2011, le public peut le retrouver dans le film Blood Ties réalisé par le frenchy Guillaume Canet. Cette année-là il retrouve son fiston le temps d'un épisode de la série Hawaï 5-0.