Le créateur du show mafieux porté par James Gandolfini revient sur deux moments qui l’ont profondément marqué.
Cette année marque les 25 ans du début des Soprano, fresque de HBO qui raconte le quotidien d’un gangster du New Jersey en pleine crise existentielle, et dont l’organisation bat de l’aile. Portée par James Gandolfini (Tony Soprano), la série diffusée de 1999 à 2007 est rapidement devenue un phénomène se plaçant en tête de lice pour le titre de meilleure série de tous les temps.
A l’occasion de cet anniversaire, le casting s’est réuni autour de David Chase, le créateur de la série, pour se remémorer ses moments forts et rendre hommage à James Gandolfini, disparu en 2013. David Chase a profité de cette rencontre organisée par Empire pour revenir sur deux des moments de la série qui l'ont profondément marqués.
Attention, spoilers !
Comme tous les gangsters, les Soprano ont tendance à supprimer leurs ennemis, ou en tout cas, à les passer à tabac. Pourtant, ce n’est pas ce genre de scène que David Chase retient : “Aucune des deux [scènes qu’il a choisies, ndlr] n’a à voir avec l’aspect violent de la série. C’est même le contraire, et ça veut vraiment dire quelque chose”.
La première scène qu’il cite est tirée de l’épisode 4 de la quatrième saison. Dans cet épisode Johnny Sack (Vincent Curatola) est furieux car on a fait une blague de mauvais goût sur le poids de Ginny (Denise Borino-Quinn), sa femme.
Joe Pantoliano et son look improbable des Soprano : "C'était mon hommage à Chris Nolan !"“Il y a une scène durant laquelle Johnny Sack découvre la cachette à bonbon de Ginny et la prend la main dans le sac, se souvient le créateur de la série. Elle se met à pleurer. Elle est à genoux. Et elle dit qu’elle est consciente que tous les autres hommes regardent leurs femmes avec appréciation [contrairement à Johnny Sack, nldr]. Cette scène me donne envie de pleurer”.
David Chase fait ensuite allusion au final de la série, qui a marqué toute une génération de spectateurs et qui questionne encore aujourd’hui. Tony Soprano et sa famille sont réunis autour d’une table, dans un restaurant, et commandent des onion rings. “Don’t Stop Believing” du groupe Journey est jouée par le Juke Box. Chaque fois que la porte s’ouvre, une clochette sonne, attirant l’attention de Tony, qui semble se préparer à toute éventualité, même à la pire. Dehors, sa fille tente de se garer, lorsqu’elle y parvient enfin, elle rejoint le restaurant, la clochette sonne et… écran noir.
“Lorsque j’entends “Don’t Stop Believing”, lorsque je vois Meadow courir vers le restaurant… ça me touche encore aujourd’hui, raconte David Chase. Je ne sais pas ce que c’est précisément, si c’est parce que je sais que la fin arrive, mais même aujourd’hui ça m’émeut”.
Les six saisons des Sopranos sont disponibles via le Pass Warner sur Prime Video.
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