"Je vous vois. Ayez du courage. Vous êtes belles. Vous me rappelez mes filles."
Alors que le Texas interdit, depuis le 1er septembre, l'avortement passé six semaines de grossesse, l'actrice américaine Uma Thurman (Pulp Fiction, Kill Bill vol. 1 & 2) a donné son opinion quant à cette nouvelle loi dans les pages du Washington Post, prenant la suite de nombreuses stars mobilisées contre cette loi. On peut par exemple citer Reese Witherspoon, Eva Longoria ou encore Amy Schumer. Pour illustrer sa pensée, Thurman a choisi de raconter son plus grand secret : l'avortement qu'elle a vécu alors qu'elle n'était qu'une adolescente.
Uma Thurman a 50 ans : Zoom sur la carrière de la star de Pulp FictionRacontant être tombée enceinte au début de sa carrière (commencée à 15 ans) d'un homme beaucoup plus âgé qu'elle, Uma Thurman s'est retrouvée sans solution. Alors en Europe, elle appelle sa famille pour savoir quoi faire, et en sachant qu'elle ne pourra pas subvenir aux besoins d'un enfant, elle explique avoir voulu garder le bébé. Finalement, elle fait le choix avec sa famille d'avorter. "J'avais le coeur brisé".
Elle se rend en Allemagne, à Cologne, où une amie l'accompagne durant la procédure. Après avoir avalé un anesthésiant, un docteur réalise l'avortement, lequel est très douloureux pour Uma Thurman. "Je souffrais terriblement, mais je ne me suis pas plainte. J'avais intériorisé tellement de honte que je pensais mériter cette douleur." Après l'opération, le docteur regarde ses mains et les compare à celles de sa fille. "Vous me faites penser à ma fille" lui dit-il. Un geste de candeur que Thurman n'a jamais oublié.
Chambers (Netflix) : "Prendre des risques, c’est encourager la vision créative des artistes"Aujourd'hui mère de trois enfants, dont l'actrice Maya Hawke, Uma Thurman précise qu'aucune femme ne souhaite vivre un avortement, mais que c'est souvent la seule solution. "Cette loi est un outil discriminatoire de plus à l'encontre des personnes économiquement défavorisées, et souvent, d'ailleurs, à l'encontre de leurs partenaires. Les femmes et les enfants de familles aisées ont tous les choix du monde et courent peu de risques."
Finalement, Thurman conclue son texte avec un message d'espoir et de soutien destiné aux Texanes : "À vous toutes - aux femmes et aux jeunes filles du Texas, qui ont peur d'être traumatisées et traquées par des chasseurs de primes prédateurs ; à toutes les femmes indignées de voir l'État s'emparer de leurs droits corporels ; et à toutes celles qui sont rendues vulnérables et soumises à la honte parce qu'elles ont un utérus - je dis : Je vous vois. Ayez du courage. Vous êtes belles. Vous me rappelez mes filles."
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