"Ce qui est bien c’est qu’ils ont partagé ça avec tout le monde, du plus bas au plus haut, tout le monde a participé…" Réflexion de comptoir en partant de l’hôtel, dimanche matin, de la part d’une résidente de Monaco depuis 60 ans. "Le mariage de Rainier et Grace Kelly ? Sans aucune comparaison !" Charlène et Albert ont séduit leur principauté et relevé le défi de remplacer une image en noir et blanc mythique de Grace et Rainier. Une pression incontestable régnait autour de Charlène, agrémentée d'un fond de rumeurs. Et "ce qu’on oublie c’est que Charlène n’est pas actrice comme Grace Kelly", comme le souligne justement un Monégasque, enchanté par le mariage civil. Mais justement malgré cela, elle a su troubler Monaco de son regard amoureux et de ses larmes, fidèle à sa nature. Samedi, tard dans la nuit, ambiance fin de party à Monaco. Qu'en reste-t-il ? Le mariage de Kate et William nous a laissé en mémoire un parfum de jeunesse, de glamour et de Pippa. Le mariage de Monaco a joué, lui, tout en contraste, entre sublime élégance et simplicité, rigidité classique et décontraction improvisée.Deux jours de marathon. Si les deux journées de Charlène et Albert ont été éprouvantes, elles l’étaient aussi pour les spectateurs. Pour assister au mariage princier de Monaco il a fallu s’armer de patience et… de bouteilles d’eau. Les heures d’attente, sous une chaleur très lourde, imposées par une organisation complexe, pour un événement hors du commun, pour les journalistes du monde entier venus couvrir l’événement, et qui avaient la chance de détenir le sésame pour la Place du Palais, comme ce fut le cas pour Premiere.fr, ont marqué les esprits. L’escalade jusqu’au Palais, le placement plusieurs heures avant le début des cérémonies : les Monégasques invités, parés de leurs plus beaux atours (dress code strict mais pas toujours respecté qui demandait notamment aux femmes de se couvrir les épaules), se sont investis pour assister aux deux cérémonies. Rythmée par une valse d’éventails ornés du monogramme princier et ponctuée d’applaudissements, la longue cérémonie religieuse a été assidûment suivie. La veille pourtant c’était déjà une longue journée qui avait été proposée aux mariés et aux Monégasques. Après une cérémonie civile plus austère mais tout aussi élégante, un buffet champêtre, beaucoup plus décontracté, très en contraste avec l'élégance sérieuse des mariés, était offert aux invités par le couple princier. Un buffet qui s'est prolongé jusqu’en début de soirée. De l’abondance et de l’originalité mais avec un air de marché local ou de garden party en toute simplicité. Albert et Charlène ont joué sur ce mode de contrastes tout au long de ces noces. Ainsi, c’est dans une voiture hybride moderne, contrastant avec le classicisme protocolaire de la cérémonie que le couple s’est mêlé à la foule, samedi, lors de son parcours vers Sainte-Dévote. C’est aussi en serrant les mains de ses sujets rassemblés depuis des heures dans les rues de la ville, qu’Albert est descendu de voiture. Le marathon n’était pourtant pas fini, le couple s’est offert un retour au Palais, toujours acclamé par les invités mêlés aux VIP sur la place du Palais. De là, ils ont enchaîné, photos officielles, puis changement de tenue (en tout Charlène a porté trois robes signés Armani samedi) et dîner sur les terrasses de l’Opera Garnier. Il fallait effectivement être en forme pour assumer ce marathon de deux journées, et du côté des mariés et du côté des invités et spectateurs ! D‘autant qu’Albert a mis les petits plats dans les grands pour sa douce Charlène et a ajouté à ces journées trois nuits de fête non stop.Trois nuits, du classique à la décontraction. Non contents de mettre deux journées de noces à l’affiche de ce premier week-end de juillet, Albert et Charlène ont joué aux oiseaux de nuit dès la veille du mariage, le jeudi soir. La nuit, c’est un visage différent que le couple a montré. Fidèle à ses goûts plutôt classiques, Albert a opté pour un concert du vieux groupe américain The Eagles au Stade Louis II, que le couple a choisi d’offrir comme amuse-gueule à ces trois nuits de noces. Le couple y est apparu très décontracté et en mode rock’n’roll attitude, se déhanchant, s'amusant, et se défoulant avant le marathon. La nuit, Charlène, très en retenue la journée, se lâche.Pour preuve encore, ses premiers mots de princesse c’est à la nuit qu’elle les a réservés, en montant sur la scène gigantesque du concert de Jean-Michel Jarre (choix relevant encore une fois du classique mêlé au modernisme technique) et en s’adressant aux milliers de spectateurs amassés aux abords du Port Hercule. Le bras levé, le sourire aux lèvres un "Viva Monaco" qui restera dans les annales. Samedi soir, sur les rotules mais avec le sourire, elle assuré son Bal de princesse, lancé par un feu d’artifices sur le Port, nouvelle et ultime attraction pour les spectateurs de la noce.Mille feux. Une chose est certaine, Monaco a été embrasée par ces noces. Que ce soit au Stade Louis II, lors du concert de Jarre ou lors du lancement du bal, le spectacle pyrotechnique était de mise pour le mariage princier. Classique, une valeur sûre, mise en avant à coups d'annonces de spectacles grandioses. Le ciel de Monaco a été un mélange de chansons anciennes, d'amour classique, d'Hymne à l'amour à L'été indien de Joe Dassin et de prouesses techniques. Mais à force d'annonces de grandiose, on est resté quelque peu sur notre faim. Monaco s’est illuminée certes trois nuits d'affilée, mais peut-être davantage grâce au regard de Charlène qu'aux tonnes d’artifices.Les clins d’œil d’Albert. Toujours en contraste, Albert, au regard un peu dur, à l'attitude rigide, voire coincée lors des cérémonies, nous a offert quelques moments improvisés de décontraction surprise. Resteront dans les mémoires ces clins d‘œil lancés à sa femme, comme pour la rassurer, lors de la cérémonie religieuse après les consentements, et ceux lancés vers la foule comme pour renforcer ce partage de complicité. Au coeur d'un moment d'un sérieux indéniable devant l'Archevêque, Albert prend le contrepied de la situation, chuchote quelques mots à sa belle Charlène et s'amuse avec elle et rit. Cette dernière jouera elle aussi de son regard... pour séduire son prince et l'assemblée.Le regard de Charlène. La plupart du temps le regard baissé, l'air grave, Charlène a sublimé son image de mariée glamour par un regard amoureux et tendre envers son prince, qui a mis du temps à venir mais qui a été très intense. Pendant le mariage civil, vendredi après-midi, Charlène dans sa tenue bleu lagon assortie à ses yeux, a joué la retenue. Elle n'a pas dit un mot aux Monégasques qui l'ont acclamée à son apparition au balcon du Palais. Mais le timide sourire de la cérémonie civile laissera place à un geste d'une très grande tendresse au balcon. Charlène incline sa tête sur l'épaule de son mari. C'est discret et élégant. Elle sourit, le regard empli d'amour.Durant la cérémonie religieuse, ce regard se manifestera à quelques reprises, soulageant l'assistance qui la voyait si grave. Les yeux de Charlène illuminent Monaco et émeuvent la principauté lorsque la princesse fond en larmes à la chapelle Sainte-Dévote. La pression a fini par lâcher, et c'est une Charlène complètement fascinée par le discours de son mari que l'on retrouvera au dîner. Le regard tourné vers lui, plein d'admiration et de tendresse.Un regard qui a définitivement marqué et conquis les spectateurs de ces noces sans fin. Alexandra Apikian Follow @alexandrapikian
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Mariage princier à Monaco : deux jours, trois nuits, mille feux et un regard
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