Frédéric Forestier regrette aussi d'avoir dû couper une scène de danse de Monica Cruz.
BFM TV revient sur la création compliquée d'Astérix aux Jeux Olympiques, de Frédéric Forestier et Thomas Langman, qui a attiré 6,8 millions de spectateurs au cinéma, en 2008, mais a pourtant reçu de mauvaises critiques. Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer l'échec de ce blockbuster à la française, qui a coûté 78 millions d'euros, et on apprend au passage plein d'anecdotes, notamment en ce qui concerne son casting. En cours d'écriture, le producteur a ainsi eu l'idée d'intégrer de nouveaux personnages pour pouvoir engager des stars internationales, et trouver par ce biais des financements supplémentaires à l'étranger. L'équipe cite alors deux stars qui ont été approchées pour ce film : l'acteur et réalisateur hongkongais Stephen Chow, qui venait de cartonner dans le monde grâce à sa comédie sur le football Shaolin Soccer, et la comédienne espagnole Monica Cruz, la soeur de Penélope Cruz, qui avait connu un joli succès grâce à la série Un, Dos, Tres entre 2002 et 2005. Extrait :
Astérix aux Jeux Olympiques : un film au budget colossal"Langmann embauche ainsi plusieurs stars comiques européennes, dont l’Allemand Bully Herbig et l’Espagnol Santiago Segura, pour qui le scénario est réécrit. "C’est à cette époque que le film s’est terriblement hypertrophié", confirment Alexandre Charlot et Franck Magnier. "Il nous demandait de dédoubler, voire de tripler un personnage pour pouvoir faire une place à la vedette de tel ou tel pays où il espérait trouver de l’argent pour compléter le budget. Sauf qu’une bonne histoire a une certaine souplesse. À un moment, cette hypertrophie a fini par faire beaucoup de mal à la rythmique de la comédie."
Certaines stars en subissent les frais. Stephen Chow, qui avait accepté de jouer Shaolinsoccerus (un clin d’œil à sa célèbre comédie sportive), voit son rôle coupé au scénario. Thomas Langmann cite des raisons budgétaires: "C’était un gros morceau, avec des effets spéciaux, mais c’était le seul truc qui n’avait aucun lien avec l’histoire.""
Les scénaristes ont fini par abandonner le projet, épuisés par toutes ces réécritures, et une fois le film tourné, l'équipe de la post-production a dû couper une heure de scènes pour respecter 1h40 de montage, et non les 2h40 de film pour lesquelles militait Langmann.
L'article "Les secrets d'Astérix aux Jeux Olympiques, la superproduction la plus folle du cinéma français" est à lire ici en entier"Le film devant être impérativement prêt pour le 30 janvier 2008 en raison des partenariats commerciaux (dont un avec McDonald’s), il est terminé "à la tronçonneuse", selon un collaborateur: "le film n’a pas été remonté, c’était de l’extraction". Des dizaines de plans truqués sont jetés à la poubelle - "le moindre plan, c’était 75.000 euros, c’était délirant". Des séquences entières disparaissent, dont une danse avec Monica Cruz. (…) "Tout était un peu boursouflé dans la première version. Hormis la scène avec Monica Cruz, qui était plutôt sympa, il n’y a pas eu d’énormes regrets", détaille Frédéric Forestier, avant d’ajouter: "Même aujourd’hui le film est assez long. 1h53, pour les enfants, c’est beaucoup."
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