DR

Vous souvenez-vous de l'employé du célèbre paquebot qui se charge des bagages de Molly Brown (Kathy Bates) au début de Titanic ? Non ? Nous non plus à vrai dire. Il s'agit d'un extra, nommé Vi Jay, qui considère qu'il n'a pas été rémunéré à sa juste valeur à l'époque. 17 ans après sa sortie, il a donc décidé de traîner en justice James Cameron et les différentes compagnies de production/distribution du film, rapporte The Hollywood Reporter.Celui qui apparait quelques secondes dans l'un des plus grands succès de l'histoire du cinéma réclame sa part du gâteau en s'attaquant aux mastodontes Twentieth Century Fox, Paramount Pictures, Cameron's Lightstorm Entertainment, Earthship Productions, Walden Media et Walt Disney Pictures, tous cités dans le procès qui s'est ouvert vendredi à la Cour Supérieure de Los Angeles et que vous pouvez lire ici.  Retour en 1996. L'homme, qui devait simplement figurer dans la scène, accepte 60 dollars de la part du metteur en scène pour échanger une ligne de dialogue avec l'actrice Kathy Bates. Et c'est justement cette ligne de dialogue qui est prétexte au grabuge  : Vi Jay considère que la frontière entre figurant et acteur est franchie et exige aujourd'hui d'être payé à sa juste valeur. Ses accusations : fraude par dissimulation, manquement au droit de publicité et au droit à l'image. Ses réclamations ? Des dommages et intérêts et la possibilité de profiter d'une partie des droits concernant les projections du film à l'étranger, notamment suite à sa resortie en 2012, et ses diffusions à la télévision. Le détail des sommes réclamées n'est pas précisé, mais vu que Titanic a rapporté plus de 2 milliards de dollars de recettes dans le monde, rien que pour ses diffusions au cinéma, elles doivent être assez élevées.L'homme n'est pas reconnu par la Screen Actor Guild (le syndicat des acteurs de cinéma et de télévision américaine) pour sa participation au long-métrage de James Cameron, puisqu'officiellement, il n'était que figurant dans le film. Il regrette que l'organisme ne lui ait pas proposé de se joindre à eux, mais il a visiblement oublié une règle de base à Hollywood : entre figurants et acteurs, il existe la silhouette. Ce statut implique un rôle un peu plus visible qu'un simple figurant et éventuellement un texte court à dire. Sans compter que contacter ce syndicat à l'époque aurait été plus crédible qu'effectuer la démarche 17 ans après la sortie. Le succès monumental de Titanic, comme celui d'Avatar, fait visiblement des jaloux : ce n'est pas la première fois que le succès de James Cameron attire les convoitises et les rancoeurs. Le réalisateur a déjà été visé par de nombreux procès et il a souvent remporté la bataille. Voilà qui ne semble pas de bon augure pour ce Vi Jay...Voir aussi : La Birmanie va découvrir Titanic sur grand écran, 15 ans après sa sortieAvatar accusé de plagiat : James Cameron doit livrer ses brouillons à la justice