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Le tout donne un ensemble troublant, film d'atmosphère très noir, très torturé, mené par un Edouard Baer inédit dont un découvre enfin les facettes sombres et tourmentées qu'il masque d'habitude derrière l'ironie et la folie douce. On regrette d'autant plus les quelques petits défauts de cette seconde réalisation de Frédéric Balekdjian après l'excellent Les mauvais jours: des moments de flottement dans l'intrigue dont on se demande parfois à qui elle s'adresse.
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A travers ce thriller paranoïaque et claustrophobique, le réalisateur des Mauvais joueurs s'interroge sur la façon dont l'adulte est capable de façonner la réalité d'un enfant. Ce type est-il complètement dingue ou non? Telle est la question, tendue comme un ressort, que l'on se pose tout au long de ce film habilement maîtrisé qui privilégie la dimension du conte à celle du réalisme. Grâce à Frédéric Balekdjian, Edouard Baer quitte enfin sa carapace colorée de dandy germanopratin et prouve qu'il est capable d'endosser les abîmes sombres d'un personnage de composition en étant crédible.
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Balekdjian orchestre un suspense singulier, superbe prétexte à une relation père-fils intense et tendue. Il est servi par deux grands acteurs : son rejeton, le jeune Anton, stupéfiant, et Édouard Baer, qu’on n’a jamais vu aussi flippant, et sur lesquels plane sûrement l’ombre de Kubrick.
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(...) Un monde à nous, de Frédéric Balekdjian, fleure bon la parano avec son slogan: "ils sont plus forts que nous." Un film aux multiples fausses pistes qui permet de découvrir un Édouard Baer différent de son image habituelle d'aimable dandy. Visage fermé, cheveux courts, il est plus que convaincant aussi bien en papa vigilant qu'en spécialiste de self-défense.