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There will be blood prouve que le réalisateur est bel et bien le nouveau petit génie visionnaire du cinéma indépendant US. Il réalise, à 37 ans, un chef d'oeuvre qui a l'ampleur d'un grand classique. Plus qu'un combat entre la foi et le profit, dieu et le capitalisme, le bien et le mal, c'est une lutte acharnée entre le mal et le mal que nous propose Paul Thomas Anderson.
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C’est une épopée familiale. Ou du moins, sans doute le personnage interprété par un Daniel Day-Lewis magistral, dont on suit ici le parcours sur près d’un demi-siècle, aimerait-il le croire. Cet homme en quête de réussite sociale et de liens de sang, obsédé par le succès qui semble longtemps donner, plus que de la valeur, un sens à sa vie. Ce personnage torturé et complexe dont les soubresauts d’humanité nous touchent immanquablement avec une justesse remarquable. Paul Thomas Anderson (Boogie Nights, Punch-Drunk Love…) livre-là une œuvre humaine intense et rude, comme l’époque à laquelle celle-ci se déroule. La quête de pétrole indissociable de cette soif inextinguible de reconnaissance ajoute, en filigrane, une réflexion très actuelle sur la marche du monde en général et le pouvoir américain en particulier. Brillant.
Toutes les critiques de There Will Be Blood
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Par la force et l'audace du propos, sublimé par l'extraordinaire maîtrise de la réalisation, amplifié par l'interprétation monstrueuse de Daniel Day-Lewis, There will be blood s'inscrit dans une lignée prestigieuse, celle des Rapaces d'Erich von Stroheim, de Citizen Kane d'Orson Welles ou de Chinatown de Roman Polanski.
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There Will Be Blood est un film ample et ambitieux à l’image de son sujet : la conquête de l’or noir aux Etats-Unis. Paul Thomas Anderson est un réalisateur culoté : les 30 premières minutes de son film ne contiennent aucun dialogue. Quant à Daniel Day-Lewis, il incarne Daniel Plainview d’une manière presque indescriptible tellement il plonge dans la démesure. Tout juste oscarisé pour ce rôle, l’acteur donne une prestation hors du commun. Musique, photo (la scène inoubliable du pipeline en feu), scénario, casting tout est réuni pour faire de ce film un chef d’œuvre. Pourtant, même si There Will Be Blood est à couper le souffle, la fâcheuse manie qu’à Paul Thomas Anderson de faire de ses personnages des salauds de première catégorie et plus généralement de faire du cinéma sur le dos de ses héros est assez gênante. Mais quand on pense que trois semaines après avoir découvert cette pépite, certaines scènes nous hantent encore, on se dit qu’on lui pardonnera cette misanthropie. There Will Be Blood est tout simplement envoûtant.
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La mise en scène s'appuie sur la force brute des images et la puissance évocatrice d'une musique dissonante. Le réalisateur impose un nouveau cinéma qui refuse les formules et s'abat sur nous avec la force des éléments déchaînés.
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Apre et désenchanté, ce grand film, dont la méditation sur la religion du pétrole reste d'actualité, fera date. Pour sa mise en scène puissante mais sobre, dénuée d'emphase, pas de souffle, autant que pour la performance de Daniel Day-Lewis. Abonné aux superlatifs, le comédien, habité corps et âme, subjugue au long cours.
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Western au sens « aventure dans l’ouest », celle d’un self made man, symbole du rêve américain. Dans cette adaptation du roman « Oil! » d'Upton Sinclair, s’opposent un capitalisme naissant déjà sauvage à une évangélisation hystérique, duel traité sans lyrisme, avec une puissance rare. Le visage de l’Amérique d’aujourd’hui, entre une quête pétrolière qui aimante les va-t-en-guerre et corrompt les hommes, leurs sentiments, les relations familiales, la foi et une poussée évangéliste qui prend ses quartiers jusqu’à la Maison blanche. Virtuosité de la mise en scène, longs plans éclatants, un début quasiment sans paroles qui saisit d’emblée, tout comme la musique qui vrille nos tympans comme les forets la surface de la terre. Puissant, très puissant, tout comme Daniel Day Lewis, de tous les plans, impressionnant, écrasant visage d’un rêve américain souillé d’or noir.