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Six ans après avoir traité des sans-abri dans son documentaire Au bord du monde, Claus Drexel renoue avec le sujet en passant par le prisme toujours casse-gueule du conte, qui pousse souvent à charger un peu trop la barque. Comme c’est le cas ici avec la rencontre entre deux solitudes – une SDF qui vit depuis des années sous un pont parisien, et un migrant de 8 ans perdu et séparé de sa mère sur le point d’être expulsée. Les intentions sont nobles mais le contraste entre la rudesse de la situation et un ton faisant la part belle aux bons sentiments – sans pour autant verser dans le misérabilisme ni l’angélisme – n’est pas toujours des plus heureux. Le récent Fahim de Pierre-François Laval souffrait exactement des mêmes limites. L’exercice du conte social ne tolère pas l’à-peu-près.