Nature

Des oiseaux, des poissons, des éléphants qui prennent des bains de boue ou des gorilles qui nous ressemblent tellement... Pas de doute, le cahier des charges de ce documentaire destiné à "célébrer la splendeur et les dangers de la nature" est rempli avec un zèle démultiplié par les moyens mis en œuvre : plus de deux tonnes de matériel pour la captation audiovisuelle, dix-neuf mois de tournage, une 3D de compète, etc. Mais en dépit de quelques images surprenantes, ce diaporama, dont chaque plan semble calibré pour une postérité d’économiseur d’écran, se borne à exhiber sa "beauté" mille fois vue ailleurs, tout en dévoyant au passage son objectif. Car est-ce respecter la faune que de superposer des détonations d’armes à un combat entre un caméléon et un grillon ou encore de faire danser un lézard sur un air de rumba ? Deux exemples parmi d’autres qui mettent en évidence qu’ici, le désir maladif d’éblouir et de distraire l’emporte sur le respect élémentaire de la réalité.

Raconté, dans la version française, par la voix de Lambert Wilson, "Nature" est un splendide divertissement familial.

Un formidable documentaire sur les richesses et les curiosités de notre Terre.

Avec ses images sublimes de la faune et la flore, on se ballade sous les océans, dans les déserts, jungles, savanes et glaces en compagnie des animaux et créatures qui peuplent la Terre.

La version française bénéficie de la belle voix de Lambert Wilson pour le commentaire, sur les splendides images du film, même si elles relèvent d'un certain classicisme sur le sujet. On reste toutefois un peu plus circonspect sur le rendu du relief.

Les images impressionnantes compensent les nombreuses "leçons de vie" que les réalisateurs, Patrick Morris et Neil ­Nightingale, nous dispensent — ou comment se sentir culpabilisé par "le courage des gnous".

Qu'elle est belle la nature qui défile à l'écran ! Dommage qu'elle soit plombée par une narration assommante qui rend ce film inutile.

Documentaire canonique, qui plaira essentiellement aux enfants, délaissant le plaisir des adultes à l’exception d’une séquence reptilienne impressionnante. Les images sont somptueuses.