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Le réalisateur kurde tourne à nouveau dans sa région – entre Turquie, Iran, Irak et Syrie – après un intermède français (Si tu meurs, je te tue). Il le fait façon
western. Au lieu du shérif, des méchants et de la fille au grand coeur, on a un ex-combattant pro-indépendance kurde, un caïd et ses sbires, une instit. Cette
fiction fait passer plus de réel qu’il n’y paraît. Mais en stylisant et en jouant sur des humours différents (l’ouverture, grinçante, place la barre très haut),
Hiner Saleem noie le poisson et le mélange ne prend pas.
Toutes les critiques de My Sweet Pepper Land
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Hiner Saleem s’empare des codes du film de genre sans sombrer dans un pur exercice de pastiche. Il livre un film fort qui, derrière ses moments jouissifs de pur spectacle, gros plans et règlements de comptes, livre une réflexion féroce sur ces incorrigibles humains, aveuglément soumis à leurs contradictions.
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Un western oriental étonnant, sublimé par l’incroyable beauté de Golshifteh Farahani. Lauréat du Grand Prix de la 4ème édition du festival de Valenciennes.
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Dans "My Sweet Pepper Land", l'Iranienne nommée, au César du meilleur espoir féminin retrouve le réalisateur qui l'a fait débuter en France. Pour un western moderne et kafkaïen.
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L'originalité de "My Sweet Pepper Land" réside dans son inscription territoriale et dans le jeu avec les stéréotypes qui se défient des clichés folkloriques. L'absurdité de monde est compensée par la majesté des décors naturels. On se promène dans cette fable progressiste le coeur léger.
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La vraie réussite du film réside dans l'intensité de son personnage féminin, une institutrice célibataire, elle aussi repoussée par les tenants de l'archaïsme. Golshifteh Farahani (Syngué Sabour - Pierre de patience) lui apporte une force et une subtilité incroyables.
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Sobrement interprété par la sublime Golshifteh Farahani et le rustique Korkmaz Arslan, ce film d'action âpre, dont l'humour adoucit les situations les plus dramatiques, possède le souffle des meilleurs westerns spaghettis. Et des héros charismatiques auxquels on s'attache dès les premiers plans, comme à de lonesome cow-boys magnifiques.
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Passé la scène d'ouverture, farcesque et absurde - la pendaison d'un condamné à mort par des amateurs, Hiner Saleem change son fusil d'épaule. Fini de rire. le réalisateur de Kilomètre zéro filme le Kurdistan comme le Far West et Baran, beau brun taiseux, comme un shérif à chapeau, fusil et cheval.
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‘My Sweet Pepper Land‘ apparaît comme un film multiple, un western tourné du côté des Indiens, à l’humour absurde digne de Kusturica, capable de faire survenir la violence avec la même intelligence que De Palma, ou Zhangke Jia dans le récent ‘A Touch Of Sin‘. Au cinéma comme au Kurdistan, la justice sociale se cherche l’arme à la main.
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Dans cette zone de non-droit où la sauvagerie du paysage épouse la rudesse des hommes, le cinéaste s'amuse à orientaliser les codes du western.
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Hiner Saleem nous offre un grand western oriental.
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Même si on ne comprend pas tout, on se laisse emporter par tant de beauté : la splendeur de l'actrice, comme celle des paysages.
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C’est à travers le portrait de deux personnages qui se rencontrent dans un village du Kurdistan que le réalisateur kurde Hiner Saleem dépeint la beauté d’une relation consentie et libre entre homme et femme.
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Une conquête de l’Ouest burlesque transposée au Kurdistan.
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My Sweet Pepperland s'amuse de toutes les conventions, de tous les clichés, les contournant et se les appropriant, revisitant l'éternel mythe de la naissance d'une nation au coeur d'un territoire secret, ignoré ou presque par le cinéma.
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Esthétiquement, politiquement, on adhère à My Sweet Pepper Land tout en regrettant un manque de surprises, un déroulement légèrement prévisible.
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Hiner Saleem revisite le genre du western dans un Kurdistan voisin de Hollywood. Golshifteh Farahani se mue en héroïne libre et fragile et Korkmaz Aslan en John Wayne déterminé et toujours juste. Une vraie bonne surprise qui brise les tabous sans en avoir l’air.
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Ce canevas, gentiment téléphoné et carrément Far West, est l'occasion pour Saleem de pointer la corruption et l'injustice mais aussi d'exprimer l'affection et les espoirs que lui inspire son pays, dont il avait dû s'exiler à l'âge de 17 ans.
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Mi-western, mi-romance sur fond de réalisme social, My Sweet Pepperland sait tirer de ce mélange des genres une ambiance singulière, mais semble ne pas bien savoir quoi faire de son histoire.
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Un état des lieux informatif de la société kurde qui contourne la monotonie du film social par l’inclusion des codes du western.
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La mise en place terminée, le film prend son envol et alterne avec bonheur tensions dramatiques et situations amusantes. A la fois relevé et sucré. Comme le titre, oui.
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Romance sur fond de western aux inflexions spaghetti, “My Sweet Pepper Land” évoque, en mode loufoque, les problèmes d'un État en construction.
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Cinéaste imprévisible qui aime à varier les genres et à tourner dans des pays différents, Hiner Saleem ne trouve jamais le ton adéquat avec ce western très inégal, qui démarre très fort et finit très faible. Pourtant, même lorsque le film patine, subsiste un vrai trésor : la sublime Golshifteh Farahani.
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Si l’ennui reste poli, il n’en est pas moins toujours de plus en plus ferme.