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Ce documentaire captivant, tourné en caméra cachée, soulève le problème de la politique inique et répressive en vigueur au Zimbabwe. Le dictateur Mugabe est d’ailleurs conspué par la communauté internationale pour non-respect des droits de l’homme. Dommage que les réalisateurs ne développent qu’une ligne de défense (le racisme), ne fassent jamais le bilan de plus de cinquante ans de colonisation et, mis à part un face-à- face saisissant avec un fils de ministre vindicatif, ne donnent pas la parole aux Zimbabwéens.
Toutes les critiques de Mugabe Et L'Africain Blanc
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Lucy Bailey et Andrew Thompson mènent de front différents enjeux. Le judiciaire, centré autour du procès. L’intimiste, ou les conséquences des événements sur cette famille et leurs proches. Et le politique, à travers lequel les cinéastes dessinent le portait social et économique d’une dictature à ciel ouvert. Glaçant.
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En retraçant l'historique de cette affaire judiciaire, les documentaristes plongent avec prudence dans le magma inextricable de rancoeurs inassouvies. Et tracent une diagonale violente dans l'héritage de plusieurs siècles de colonisation et de domination raciale.
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Mugabe et l'Africain blanc décrit longuement le mécanisme de la réforme agraire mise en place par la ZANU, le parti du président, qui ne profite qu'aux militants et aux anciens combattants de la guérilla sans tenir compte de leurs compétences agricoles (c'est l'une des raisons de la situation alimentaire désastreuse qui prévaut dans le pays) mais ne dit rien des relations entre fermiers et ouvriers agricoles, ni du régime juridique qui a présidé à la constitution de ces grands domaines.
Aujourd'hui que Robert Mugabe a été obligé de partager le pouvoir avec son opposant (lui aussi maintes fois arrêté et brutalisé) Morgan Tsvangirai, la question de la place des descendants des colons au Zimbabwe pourra être débattue dans des termes moins simplistes que ceux de Mugabe et l'Africain blanc.