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Dans ce film, le cinéaste renoue avec les fondamentaux du polar noir: alcoolisme, homicides atroces, solitude d'un héros plongé dans un univers policier gangréné par l'absence d'humanité et la corrpution. Mais l'épaisseur de Schenider, figure sacrificielle en quête de rédemption, donne à ce thriller une intensité dramatique jusqu'ici inconnue chez Marchal. Fort de cette interprétation sans faille, MR 73 est sans conteste le film le plus personnel et le plus abouti d'Olivier Marchal.
Toutes les critiques de MR 73
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Plus encore que dans 36, l'ancien poulet devenu cinéaste parvient à transcender le quotidien brutal d'un flic pour dessiner une parabole sur la souffrance qui bouscule les codes du récit noir. On a beau deviner dès le premier plan l'issue inéluctable, on n'imagine pas encore vers quelle extrémité Marchal va précipiter son héros, ni la portée de son geste sacrificiel.
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Ce n'est pas tant l'intrigue, cousue de fil blanc, mais la descente aux enfers de son personnage qui nous occupe. On en oublierait presque le petit côté tape-à-l'oeil artificiel (l'envie de séduire à l'exportation crève l'écran) d'une mise en scène inégale et la morale un rien tendancieuse.
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Ancien policier, Olivier Marchal a prouvé avec ses précédents films qu'il sait de quoi il parle. Mais si MR 73 s'inspire d'un fait-divers réel, et même si le personnage est tenu de main ferme au-dessus du précipice par un Daniel Auteuil qui sait sombrer, le réalisateur s'égare dans des clichés (é)puisés dans les Seven et autres Rivières pourpres.
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La position d'expert de Marchal ne le protège guère des clichés et ne l'invite pas à la sobriété: pluie battante et orage lors des scènes de bagarre, commissaire protectrice et vaguement amoureuse, jolie blonde meurtrie (...). Le scénario est mal fichu: pas de liens entre les deux tueurs mais, du coup, il y en a un de trop.