- Fluctuat
Adieu Peter Hunt, viré à jamais, et re-bonjour Guy Hamilton, réalisateur de Goldfinger, gros succès que Cubby Broccoli espère rejouer sur Les diamants sont éternels. Exit aussi George Lazenby et retour à Sean Connery, payé alors un pont d'or pour que le plus grand 007 accepte de revenir jouer de sa nonchalance et de sa distance ironique. Et Amérique encore, où se déroulait déjà Goldfinger, avec ici une action située à Las Vegas où les diamants ont remplacé l'or. Son gros succès, Les diamants sont éternels le doit beaucoup au retour de sa star, qui enchaîne ici des répliques implacables mais moins subtiles ou british, et à une action mesurée qui tout en lorgnant vers l'excès (le final explosif sur une plateforme pétrolière, la poursuite avec le véhicule lunaire évoquant Amstrong) fait aussi la part belle à l'enquête, aux rencontres et à un minimum de technologie. Joliment enrobé par le morceau de Shirley Bassey, le film est à la fois un retour aux valeurs sûres de la série et la fin d'une époque incarnée par Sean Connery. Il y a des ères dans James Bond qui se situe parfois moins dans un rapport à l'actualité que dans les tournants pris par la série en fonction du succès de ses épisodes ou de ses interprètes, même si tout est lié. Les années soixante-dix ont commencé mais si ce n'est la présence des énigmatiques tueurs homosexuels, Les diamants sont éternels est encore à cheval entre deux époques tout en étant un grand pas vers l'américanisation de la série.Les diamants sont éternels (The Diamonds are Forever) 1971De Guy HamiltonAvec Sean Connery, Jill St. John, Charles Gray, Lana Wood, Bernard Lee - Lire le dossier James Bond de Flu