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Alors qu’un chercheur visite un gouffre géant dans les montagnes, son épouse, restée au-dehors, se ronge les sangs. Le premier film d’Antoine Barraud explore cette angoisse en faisant de la sensation de vertige de l’héroïne une très littérale descente au centre de la Terre. Belle idée, sauf que l’accès à ces Gouffres est obstrué par une mise en scène poussive et affectée. Systématiquement floutée pour dire le malaise du personnage, l’image finit par ne plus rien montrer, anéantissant ainsi le magnétisme potentiel de ce trip psychospéléologique.
Toutes les critiques de Les Gouffres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Il nous laisse charmés et déroutés, séduits et déjà nostalgiques. (...). Le film d'Antoine Barraud nous fait donc ce coup-là : en le quittant quand la lumière du jour (ou de la salle , c'est tout comme) revient, on se surprend à rêver d'y retourner fissa. En cela aussi "Les Gouffres" s'avère être un film magique.
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Psyché et voyage gouvernent donc ce premier opus réussi de Barraud (...).
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Les jeux de projection et d’identification redoublent la confusion. Et la terrible conclusion du film, cette scène en playback à laquelle France est contrainte lors de son retour sur les planches, offre une séquence particulièrement forte. La bouche est béante mais la voix ne sort pas, comme si France tombait à l’intérieur d’elle-même. Le moment justifie presque le film à lui seul, et fait attendre avec impatience les prochains travaux d’Antoine Barraud.
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« Les Gouffres », si l’on y tombe, jouent d’une sensibilité peu commune qui vaut le coup d’être explorée.
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Ce jeu entre le fantasme et une réalité quasi scientifique qui fait des Gouffres un objet séduisant et mystérieux d’un bout à l’autre. D’autant plus mystérieux qu’il pourrait bien n’être qu’une parenthèse (une simple projection mentale) dans la vie d’une actrice incarnant Liú dans une adaptation filmée du Turandot de Puccini. Beau et intrigant.
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La découverte de trous géants amène un chercheur s’installer à l’autre bout du monde. Sa femme, la sublime Nathalie Boutefeu, est prise d’une sensation de vide. Raffiné.
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Beau et effrayant, le film d'Antoine Barraud nous emmène en folie. Et, si Mathieu Amalric disparaît trop vite, Nathalie Boutefeu ne nous quittera pas.
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Une belle proposition de fantastique français ne devant rien aux modèles anglo-saxons.
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Un film étonnant, étrange et fantasmagorique, qui fascinera ou déplaira mais qui ne manque pas d'audace.
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Lorgnant parfois vers les fantômes à la japonaise, le résultat dispense donc quelques jolis moments d'angoisse, bien qu'étant ecombré de tics formels et d'une bonne couche de vernis culturel.
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Servi par de bons acteurs (Nathalie Boutefeu, Mathieu Amalric) et une atmosphère angoissante, ce moyen métrage fantastique tient en haleine. Jusqu'à ce qu'il s'embourbe dans la métaphore des profondeurs mentales...
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Le tout paraît souvent un peu scolaire et abscons, mais la maîtrise de la réalisation force le respect ainsi que l'interprétation puissante de naturel de Nathalie Boutefeu (...)
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Heureusement que ces « gouffres » ne durent que 65 minutes. En tout cas, ils ne devraient pas nous donner de cauchemars.
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Un problème semble avoir affecté la réalisation de ce film d'Antoine Barraud. Le personnage principal, inexistant, et l'intrigue, arbitraire, indiffèrent rapidement le spectateur.
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Antoine Barraud imagine un cauchemar éveillé, balisé de mythes et ancré autour de la frustration sexuelle, qui fait descendre son héroïne, sorte d’Orphée au féminin, au centre de la terre. Mais le recours au floutage pour exprimer le malaise du personnage et des dialogues prétentieux finissent par miner le (beau) travail de Nathalie Boutefeu.