-
Élise vit seule avec son fils et le souvenir d’un homme trop tôt disparu. Et quand, de temps en temps, la possibilité d’un nouveau bonheur pointe son nez, elle lui tourne le dos... Marilyne Canto, actrice passée à la réalisation avec ce film, fait le portrait en clair-obscur d’une femme prisonnière du vide, pas forcément aimable mais en plein réapprentissage de l’amour. De ce matériau partiellement autobiographique, elle tire un récit simple et poignant. Mais, à trop miser sur des dialogues très écrits, elle en oublie un peu sa mise en scène.
Toutes les critiques de Le sens de l'humour
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Une belle délicatesse traverse ce film qui raconte, sans passer par les conventions du cinéma intimiste, un lien douloureux et fort avec la vie.
-
Dans cette œuvre présentée comme en partie autobiographique, la comédienne et ici cinéaste, la lumineuse Maryline Canto sait composer une petite musique délicate et sobre. Qui parler avec justesse de cette difficulté que l’on a aimé alors que l’on a perdu quelqu’un. Un objet délicat et très attachant.
-
A la fois léger et grave, ce joli premier long-métrage de Marilyne Canto (...) raconte sans esbroufe la délicate reconstitution d'un foyer. Non sans humour.
-
Le Sens de l’humour un premier long-métrage qui dissimule une certaine gravité sous un titre guilleret.
-
L’une des premières scènes du film s’ouvre sur Élise (interprété par Marilyne Canto elle-même) hâtant le pas dans les galeries du Louvre où elle travaille. Dans un long travelling, la caméra semble ne rien vouloir perdre de la marche vaillante de la conférencière. Loin d’être anodin, ce parti-pris de mise en scène donne le ton de ce que sera Le Sens de l’humour : un mouvement vers l’avant, parfois irréfléchi, à peine conscientisé, beau contrepied (comme le titre du film) au travail de deuil que cette femme tente de mener depuis la mort inattendue du mari. Cet engagement est également celui d’une réalisatrice qui, malgré la dimension autobiographique du projet qui aurait pu la bloquer dans sa démarche, arrive à bousculer une certaine frange du cinéma français trop souvent tentée par la peinture psychologique et le risque de surplace qui en découle.
-
La réalisatrice trouve le ton juste pour évoquer les relations filiales. Ce film fait immanquablement songer à ce vers de Guillaume Apollinaire : « La joie venait toujours après la peine. »
-
Charme, discrétion, intelligence, comédie et drame subtilement mixés… ce film ressemble décidément à son auteur. Et fait de nous, plus que jamais, des aficionados.
-
Marilyne Canto a fait le choix judicieux d'un récit clair et simple, empreint d'autobiographie. Au service de ses personnages et de leurs interprètes, sa réalisation, d'une élégance délicate, est à la hauteur de ses belles intentions.
-
Coup de cœur pour ce premier long-métrage d’une délicatesse absolue qui met en scène un personnage rugueux en course perpétuelle, incapable d’aborder avec son fils la question du disparu. Travellings, plans-séquences, couleurs taupe ou bleues accompagnent cette histoire autobiographique accrochée à Léonard de Vinci et aux "Nymphéas" de Monet, enlevée par trois comédiens d’une subtilité rare, où une famille enfin reconstituée se pose dans une scène (magnifique) de métro.
-
Ce film sensible, mi-fiction mi-documentaire, se déroule entre le faubourg Saint-Antoine et les Puces de Vanves où les frères Chappey tiennent depuis plusieurs années un stand fréquenté par les bibliophiles. « Je ne suis pas méchante, je suis en colère… » dit, dans un plan, Elise à Alex. Bien plus que le sens de l’humour c’est le sens de l’amour, fait de disputes et de complicité face à la solitude d’un enfant qui attend un deuxième père, que cherche et trouve la réalisatrice avec ce premier film qui ressemble à son couple.
-
Ce premier long-métrage de Marilyne Canto démontre la capacité de la réalisatrice à saisir de beaux instants de vie, et ceci malgré quelques défauts d’écriture. Les acteurs, eux, sont tous impeccables.
-
un long-métrage simple, d'une délicatesse et d'une générosité exemplaires. Un film aux allures de coup de coeur.
-
Dans cette histoire de réapprentissage de l’amour, son héroïne n’est pas toujours aimable. Si l’on passe outre ce parti pris narratif, restent les personnages fragiles et attachants d’une chronique pleine d’espoir.
-
Pour son premier long-métrage, la réalisatrice-comédienne Marilyne Canto signe un film attachant et sensible, porté par de très bons acteurs et qui en dépit de quelques longueurs raconte sans pathos la difficulté d'aimer et de former un couple.
-
La matière, pour la comédienne, est autobiographique. Elle la projette sur l'écran, comme pour mieux conjurer la mort et capter les palpitations d'une vie qui s'accroche obstinément. Le film déroule le quotidien de cette mère et de son fils dans ce qu'il a de plus prosaïque. Mais représenter la banalité est à double tranchant. Elle a tôt fait de circonscrire le geste de filmer à un enregistrement fastidieux. C'est le cas de ce portrait de femme ambivalente pas très aimable, qui ne manque pourtant pas de délicatesse, ni de complexité. Mais la structure narrative, pleine de scories, finit par plomber cette histoire de renaissance amoureuse et familiale, de manière irrévocable.
-
Malgré de jolis moments, le film aligne une suite de scènes convenues. Et c'est avant tout grâce à ses deux acteurs centraux qu'il échappe à la banalité.
-
Une thématique intéressante malheureusement plombée par un scénario qui prend l’eau, une mise en scène assez pauvre et un personnage principal qui mérite des baffes. Et puis, qu’est-ce qu’on s’ennuie.
-
Le film sensible de Maryline Canto ressemble à son héroïne incertaine, hésitante, sans parvenir à faire le point. Beaucoup de vide entre deux états paroxystiques. Cette vacuité finit par contaminer le récit, enliser les péripéties (en dépit de quelques jolies scènes, de crise comme d’affection), engloutir le mouvement de l’amour. Au bout du compte, on voit bien les intentions de Maryline Canto. On ne voit pas de film.
-
Il s'en faudrait de peu, aussi, pour que ce film soit tout simplement bouleversant, si Marilyne Canto, qui cosigne le scénario et joue le rôle d'Elise, avait veillé à apporter une vraie densité à son affaire. Or tout est dans le flottement, l'effleurement, l'esquisse, comme si le jeu et la présence du duo central (l'enfant n'y est vraiment pour rien !) suffisaient à retenir l'attention du spectateur, lequel a finalement l'impression... qu'il ne se passe rien. C'est très joli, l'aquarelle, mais en peinture. Sur une toile de cinéma, cela ressemble à de l'autosatisfaction.