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A la fois dense, drôle et unique.
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Maître d'oeuvre de "La Cabane dans les bois", le réalisateur Drew Goddard et son producteur Joss Whedon ont imaginé une série de rebondissements qui surprendront jusqu'au plus expérimenté des fans de films d'horreur.
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par Yann Lebecque
Toutes les critiques de La cabane dans les bois
Les critiques de la Presse
On applaudit l'exploit de l'équipe, parvenant à faire de toutes les faiblesses inhérentes au thème de véritables forces de frappes. Et l'on en redemande !
Ce premier long métrage du scénariste de Cloverfield et de séries télévisés comme Lost, Alias et Buffy contre les vampires est la bonne surprise du moment.
Par-delà les pirouettes intellectuelles que les auteurs se plaisent à mettre en place, détruisant une à une toutes nos attentes de spectateurs, l'estime qu'ils portent à leurs personnages reste, elle, inébranlable.
Une fausse mise en abyme du film d’horreur, gore et sale gosse, alternant avec brio premier et second degré. Avec, en prime, un final dantesque et original (enfin !), où le noir profond de l’humour macabre se mêle avec bonheur au flot rouge vif du sang versé.
Un pur délire scénaristique à la Lost qui nous emmène très loin dans la mise en abîme jubilatoire, avec une sacrée floppée de monstres inattendus. Incontournable pour les amoureux du genre !
[les auteurs] Whedon (...) et Goddard s'amusent à épuiser, à une vitesse étourdissante, toutes les hypothèses qu'(offrent les liturgies des sous-genres de la terreur - slasher, zombies, maison hantée - pour s'aventurer bientôt vers une théorie anthropologique de la peur dans le cinéma américain pour adolescents.
Cinq étudiants – une vierge innocente, un intello, un fumeur de joints, une nympho et son quaterback beau gosse – partent en week-end dans la bicoque perdue au fond des bois qu’un de leurs cousins vient d’acheter. Si Drew Goddard et son producteur Joss Whedon alignent soigneusement tous ces clichés sur la table d’entrée de jeu, c’est pour mieux tirer la nappe au bout de vingt minutes : la cabane est truffée de caméras derrières lesquelles des analystes goguenards en chemise-cravate vont s’assurer que les jeunes y passent un par un en respectant le cahier des charges d’un bon film d’horreur. Reste à savoir pourquoi… La question vous obsédera jusqu’à la fin de La Cabane dans les bois, réflexion meta et décomplexée sur le cinéma d’épouvante US, ceux qui le regardent et ceux qui le font. Une entreprise de déconstruction souvent brillante qui se paie le luxe de railler le genre et d’en procurer au même moment tous les frissons, culminant lors d’un final vertigineux que vous n’aurez certainement pas vu venir. On parie ?
Malgré les déficiences répétées des effets spéciaux et la tendance du film à se retrouver piégé par son propre concept, plusieurs gags et répliques implacables soutiennent notre attention jusqu'à l'explosive conclusion, et viennent nourrir une habile métaphore des travers d'Hollywood et des petites turpitudes du spectateur en quête de tripaille.
(...) l'impression dominante n'est pas celle d'une écriture surplombante et verrouillée mais au contraire, dynamique et ouverte au jeu, et qui se fait une joie de son mouvement et de sa fluidité (... ).
Une déconstruction habile, amusante et maline des codes du film d'horreur.
Scénario astucieux à défaut d'être brillant.
Un patchwork mi-figue mi-raisin, mais réjouissant dans sa dernière partie. En désamorçant la plupart des surprises et en faisant trop confiance à son concept malicieux, "La Cabane dans les bois" est moins réussi qu'il ne le croit.
Tout l'arsenal du cinéma d'horreur est appelé à la rescousse pour arroser l'écran d'images sanguinolentes, non sans cet humour et cette dérision qui prennent de la distance avec l'effroi créé.
Le cynisme et l'humour mal placé (...) offrent un ton original tout en respectant les règles du film d'horreur.
La Cabane dans les bois regorge d'idées. Il manque une finesse d'exécution, notamment dans le final dit de "l'opération portes ouvertes", excitant en théorie mais confus à l'écran. On s'amuse quand même beaucoup avec sa manière rigolarde (...) de triturer le programme attendu.
(...) ce Loft Story sanglant est bourré d'humour. Le reste du temps, quand il cherche vraiment à faire peur, il patine dans les clichés.
Une fausse mise en abyme du film d’horreur, gore et sale gosse, alternant avec brio premier et second degré. Avec, en prime, un final dantesque et original (enfin !), où le noir profond de l’humour macabre se mêle avec bonheur au flot rouge vif du sang versé.
(...) rien de neuf au royaume du film d'horreur (...) Et même si le fin mot de l'histoire met du temps à venir, l'idée est bonne, le contre-pied amusant, la fin jubilatoire, et le film, totalement inattendu.
Belle idée que ce supermarché de monstres, soigneusement rangés dans de petits cubes qui regroupent, en quelque sorte, les méchants des grands films d'horreur. Le film fait songer au thriller de Vincenzo Natali intitulé Cube, précisément, où tout un groupe se retrouvait enfermé dans une étrange boîte géante...
Dommage que le réalisateur, après un début original, presque épuré, ait versé dans le new age rococo et indigeste.