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Comme l’accent circonflexe du « i » du mot île, le film de Houellebecq ne sert à rien. Avec une ambiance glauque au sommaire et une atmosphère oppressante à l’épilogue, on ressent un malaise d’un générique à l’autre. Certes le thème de la jeunesse éternelle soulève des interrogations. Et le discours sur le clonage n’est pas totalement dénué d’intérêt. Mais on ne comprend pas l’adaptation de ce roman au cinéma, tant les dialogues sont fades. Heureusement la double performance de Benoît Magimel en homme (Daniel1) puis en clone (Daniel25) sauve la mise. Pas de quoi en faire des vagues !
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Daniel 25, vingt-cinquième descendant de la génération des Daniel, erre avec son petit chien dans un champ de ruines. Il est l’unique survivant d’un monde dévasté par l’Apocalypse. Daniel 1, son ancêtre, erre, quant à lui, dans un gigantesque complexe hôtelier où des lolitas provocantes se trémoussent à moitié nues sur des podiums. Vous n’y comprenez rien ? Qu’importe, Michel Houellebecq ne s’en soucie guère. En adaptant son livre sur un mode délibérément surréaliste, l’écrivain ne cherche pas à être accessible. Avec lenteur et platitude, selon un scénario sans rime ni raison, il préfère filmer un doux délire narratif où tournent en boucle ses obsessions récurrentes : solitude, réincarnation, sectes, immortalité, clonage. Perdu dans des dialogues ésotériques et des situations absurdes, Benoît Magimel – alias Daniel – avoue, au terme d’un étrange monologue final : « Je n’avais toujours pas compris ce que les hommes entendaient par l’amour. » Et les spectateurs de ne surtout pas comprendre ce que Houellebecq entend par « cinéma ».
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avouons-le d'emblée, je n'ai rien compris au film de Michel Houellebecq. Au chapitre des satisfactions, ajoutons que Michel Houellebecq soigne particulièrement ses arrières-plans, qu'il a bien choisi ses comédiens et qu'il opte pour un cinéma radical, qui ne fait aucune concession aux modes, aux canons du septième art et au public. Pour le reste, il faut s'armer de patience.
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Houellebecq, écrivain à succès ne passera pas à la postérité comme réalisateur et s'en va tout droit dans le mur, rejoindre d'autres grands écrivains-cinéastes navrants, tels Duras ou Robbe-Grillet. Benoit Magimel, en ermite survivant de l'humanité engloutie fait penser à Wall-E à la recherche d'une fleur dans les décombres, l'envie de rire en plus. L'un des meilleurs acteurs de sa génération tient enfin le nanar qui manquait à sa carrière. Mais que les décors volcaniques filmés par l'écrivain son fascinants.
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La fin, incompréhensible, donne au film un petit fumet new age ringard qui rappelle les films prospectifs 70's polonais. Une musique de choeurs d'église achève de rendre hyper pesant un amas de vide. C'est une prouesse. Au dix-huitième degré, le film est à la hauteur de son auteur: déjà culte. A ne pas rater.