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L’originalité de ce polar est de pimenter l’intrigue habituelle de questions annexes. Jusqu’au moment où l’on comprend que cette velléité à faire du neuf n’est qu’un dispositif. Pendant plus d’une heure et demie, on ne verra que trois personnages qui se mentent et se trahissent
de manière à (re)combiner entre eux les diverses alliances possibles. Toutes les quinze minutes, un coup de théâtre vient ainsi redistribuer les cartes. Avec l’inconvénient que cette mécanique du scénario appauvrit les personnages au point de les réduire au rang de pantins dont le sort nous indiffère. Heureusement, les acteurs nous régalent de sacrés numéros. Gemma Arterton, la James Bond girl sacrifiée de Quantum of Solace, séduit dans un rôle pourtant peu propice à l’expressivité (elle est attachée à un lit la plus grande partie du film). Encore plus convaincant, Eddie Marsan, qui nous avait conquis en moniteur d’auto-école dans Be Happy de Mike Leigh, montre à nouveau l’immense variété de son talent.
Toutes les critiques de La Disparition d'Alice Creed
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La mécanique dramatique est un peu trop bien réglée pour emporter tout à fait le spectateur et la résolution en une seule image de ces trompe-l'oeil successifs laisse apparaître les efforts du scénariste. Le plus clair du temps, ces artifices sont masqués par une interprétation impeccable.
On retrouve Eddie Marsan, le moniteur d'auto-école psychotique de Be Happy, toujours aussi inquiétant, et - à côté de ce diplômé de l'école Mike Leigh - un ancien élève de Ken Loach, Martin Compston. L'ex-petit voyou de Sweet Sixteen commence le film comme un blanc-bec et le finit dans un tout autre état, par la grâce d'une succession de métamorphoses spectaculaires. Quant à Gemma Arterton, ses efforts physiques et dramatiques lui permettent de prétendre à plus juste titre que d'autres à son tout nouveau titre de star internationale. -
(...) plutôt que d prendre une tangente queer qui ne remuera que le spectateur hétéro-puceau de base, le film pousse franchement l'aspect sadien qui apparaît crûment au début du film, quitte à citer Almodovar plutôt que Boyle et Ritchie.
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Ce premier long-métrage d’un jeune scénariste britannique révèle un réalisateur bourré de talent qui parvient à tenir en haleine le spectateur de bout en bout.
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Le jeune réalisateur abuse un peu des rebondissements. Mais sa mise en scène stylisée et l'interprétation, fiévreuse, captent l'attention. La nouvelle bombe Gemma Arterton (Quantum of Solace, Prince of Persia) est parfaite en souffre-douleur du dérangeant Eddie Marsan (vu dans Vera Drake, de Mike Leigh) et du jeune Martin Compston, déjà confondant dans Sweet Sixteen, de Ken Loach.
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Alice Creed, Gemma Aterton dans le civil est parfaite dans son rôle de fille sans peur ni reproche mais ne parvient pas à donner de la contenance à un thriller trop lourdaud.
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Malgré une mise en scène à huis clos qui nourrit la tension et une interprétation honnête de Gemma Arterton, ce polar indépendant britannique pêche par son scénario classique aux rebondissements prévisibles.