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La dernière heure s’éparpille malheureusement un peu trop dans des rebondissements qui singent les serials des années 10. On n’est pas vraiment convaincu par l’introduction de gangsters et d’une histoire de traite des blanches qui n’apportent absolument rien au long-métrage, mais qui renforce au contraire son statut de film fauché. Heureusement, le réalisateur nous fait rapidement oublier ce faux pas lors d’un final de toute beauté (le très long plan-séquence du cimetière qui convoque les ombres tutélaires de Tarkovski et de Carlos Reygadas) qui chante avec une grande économie de moyens la beauté de la vie. Film gigogne difficile d’accès, Je ne suis pas morte réclame du spectateur une complicité de chaque instant avec son auteur, mais donne aussi le sentiment grisant de vivre une expérience hors norme dépassant de loin le cadre d’un simple film.