Toutes les critiques de Haiti Chérie

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Partant d'une réalité actuelle terrifiante peu relayée par la presse internationale, Del Punta, documentariste militant, livre une fiction au sujet incroyablement fort. Malheureusement, au-delà d'une suite de séquences édifiantes, jouées par des acteurs non professionnels et pas toujours convaincants, il ne parvient pas à toucher le coeur de la tragédie. Mis dans la position confortable de voyeur impuissant et désolé, le spectateur installe une distance, périmètre de sécurité essentiel à sa propre survie, et en oublie l'empathie indispensable qu'elle une telle histoire aurait dû générer.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Françoise Delbecq

    Construit en deux parties dans une veine très réaliste, Haïti Chérie explore dans un premier temps, outre le dur labeur dans les champs, les ablutions dans une eau peu ragoutante, la lessive, la cuisson des bananes, l'omnipotence des gardes, leur droit de cuissage... Puis c'est le départ vers Haïti, voyage orchestré par le médecin local, personnage éclairé et d'une grande humanité. Cette fuite vers l'espoir est parsemé de rencontres avec des soldates dont il faut graisser la patte (...)... Magdaleine continue malgré tout. Sa volonté criante et désespérée de sortir de sa condition confère au film une magnifique puissance.

  2. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Voilà un film qui nous dit mieux que tous les journaux télévisés, la misère dans cette partie du monde. Interprété par des comédiens pour la plupart amateurs mais acteurs de cette vie terrible, ce retour en Haïti douloureux nous aide à mieux comprendre le drame d’un pays. Claudio Del Punta filme l’exploitation des paysans, des ouvriers, la détresse humaine et la brutalité des militaires. Devant sa caméra, la tragédie du peuple haïtien et la vie des clandestins qui travaillent en République Dominicaine.Toto Bissainthe a composé une musique qui épouse parfaitement les déchirements des êtres de ce récit. Ce Haïti entre documentaire et fiction, semble attendre des bras qui enfin lui diraient : « Nous t’aimons, nous t’aiderons ».