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(...) Funny People s’apparente au génial Man on the Moon de Milos Forman. Certes, Adam Sandler n’a pas la folie de Jim Carrey, mais justement. Son absence totale de charme et son laisser-aller général l’impliquent physiquement dans un rôle gras du bide kamikaze et bouleversant. C’est parce que Judd Apatow aime ses personnages qu’il ne les rachète pas.
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Au-delà du prétexte d’une radiographie de la célébrité, le vrai sujet est : « C’est fichtrement long de devenir un type bien. » Et, de fait, sans mise en scène ni montage digne de ce nom, les deux heures vingt de projection sont interminables.
Toutes les critiques de Funny People
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Adam Sandler, épatant en star comique capable de s'auto-parodier, n'avait pas été aussi touchant depuis Punch-Drunk Love [...] Judd Apatow a pris le parti de rendre ses personnages attachants sans les angéliser pour autant.[...] De leurs faiblesses naît la force d'une réflexion passionnante et drôle sur la vis comica (la force comique), la célébrité et ses petits tracas.
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On attendait une comédie et c'est un objet déconcertant qui déboule. Un drame sardonique mâtiné de farce, qui passe sans prévenir de sketchs délirants sur le pénis à des moments de souffrance muette. [...] Il se révèle ici un scénariste original, qui alterne les registres, enchaîne des séquences rapides avec d'autres nettement plus longues [...] Apatow surprend par sa capacité à insuffler à l'intérieur de la comédie de réelles interrogations.
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(...) une comédie d'auteur, qui alterne avec bonheur les irrévérences binaires et toute une gamme de chaude nuances. Funny People ressemble en l'état à un film-manifeste, qui rassemble le meilleur d'Apatow et qui, en dépit d'une longueur un peu déstabilisante, gagne en universalité grâce à une réflexion sur la vie en générale plutôt que sur les accidents qui la jalonnent.
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Passionnant dans sa description des coulisses du stand-up et génialement incarnée par les fidèles du réalisateur -auxquels se joignent le délirant Jason Schwartzman et le surprenant Eric bana - le film prouve que la folie Apatow ne saurait se résumer à un éphémère phénomène de mode.
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Apatow, nouveau tycoon de l'humour US, n'a rien cédé de son inclinaison pour le trash-potache qu'il dilue cette fois dans l'émotion et la nostalgie. Adam Sandler, son ancien coloc des années de vaches maigres, forme avec Seth Rogen un sacré duo de nice people.
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Embarras du comique, ingénuité de l’émotion, découverte de la nuance, comme si le comique devait se débarrasser du fameux esprit de dérision qui déconsidère toute chose pour retrouver une faculté d’étonnement. Aucune moralisation là-dedans, mais peut-être plus profondément le récit d’une inspiration : comment un comique la perd et la retrouve.(...) L’étincelle manque, et le monde grimace à vide. La solitude du comique, que teste Sandler dans ces scènes où l’établissement d’un rapport humain échoue mollement contre l’égoïsme couard de tout un chacun, se fissure lorsque la possibilité d’un partenaire surgit.
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Funny People se veut donc plus grave (toute la première partie tourne autour de la mort, la seconde sur un échec) et mûr que les précédents films d'Apatow. La comédie, bien que toujours présente, se teinte d'une humeur sombre. (...)Tout se recoupant dans un vertigineux récit personnel qui hélas ne tient pas complètement sur la durée et se perd sans toujours atteindre son but.
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Plus autobiographique que jamais, « Funny People », avec son regard sans fard sur la célébrité et sur le bonheur familial, son humour au ras de la braguette, sa tendre crudité et son insidieuse amertume, impose l’épatant Apatow comme le meilleur portraitiste actuel des mœurs californiennes. Et si, dans son dernier tiers, le film tire à la ligne et flotte un peu, à l’image de ses personnages, c’est aussi ce qui fait son charme et participe de sa franchise, aujourd’hui unique à Hollywood
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Décidément hilarant lorsqu'il croque des groupes de copains ou des couples, Judd Apatow regarde la mort en face et signe, de fait, un long métrage plus grave que les précédents. Dans une première partie, passionnante, le réalisateur décrit le travail quotidien d'une bande de comiques [...]La seconde moitié de «Funny People», moins originale de prime abord, s'interroge : que faire d'une deuxième chance ? [...] Il y avait sans doute matière à deux films, mais l'ensemble, malgré des longueurs, pétille d'intelligence et réunit des acteurs absolument formidables.
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Satire cynique du show-biz, cette comédie sentimentale est saupoudrée de répliques graveleuses. Dommage que tout à son sujet, le réalisateur ne se soit pas aperçu que l'heure tournait. Deux heures vingt, c'est trop long.
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Malgré la fadeur probablement volontaire de l'image, sa platitude délavée et parfois ouvertement moche, on palpe bien au fil de Funny People l'idéal cinéphile qui se forme à l'horizon de l'ambitieux Apatow et que toute la critique repéré : ce goût des comédies au tempo déphasé dont Blake Edwards -surtout en fin de carrière - s'est fait le spécialiste, mais aussi une forme de film mieux tapie, déléguée, de nombrilisme charmant à la Woody Allen.
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A partir de ce postulat à l'ironie grinçante, le réalisateur [...] livre une oeuvre très personnelle.[...] il parle de ce métier étrange qui consiste à amuser les gens et situe son film à mi-chemin entre Lenny, de Bob Fosse, pour le portrait acerbe de la célébrité, et la série Seinfeld, pour les petites discussions désopilantes. Mais, poussé par l'envie d'être considéré comme un vrai auteur, il s'enlise ensuite dans une comédie familiale sans intérêt qui plombe l'ensemble. Les blagues les plus courtes ne sont-elles pas les meilleures ?
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Funny People est un film ambitieux et indubitablement ressenti. En fait, ce n'est pas un film, mais deux : et c'est bien là le problème. Le premier est brillant et superbement joué (...) Puis commence un second film (...) on regrette l'impression finale de ratage, et on attend le sympathique réalisateur eu tournant de son prochain film.
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Funny People est un film très drôle. C'est au moment où la camarde s'éloigne que passe l'envie de rire. Ce très long film marque le passage de son cinéma (celui d'Appatow) à l'âge adulte, et à cette occasion on se dit, comme lors d'une réunion d'anciens élèves, qu'on le préférait avec son acné juvénile.
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On devrait s'esclaffer; on reste de marbre. Deux heures vingt qui s'écoulent mollement sur les affres d'un comique atteint de leucémie. Adam Sandler veut soudain devenir un type bien. Il va avoir du mal.[...] Complaisance et scatologie sont les deux mamelles de ce pensum.
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Tous aux abris : Judd Apatow s'est mis en tête de penser ! Le résultat de sa gamberge ? Un film d'un mortel ennui dont on ressort, au bout de deux heures et vingt-six minutes, avec les zygomatiques en berne. [...] Funny People réussit la gageure d'échouer sur tous les fronts, le rire comme l'émotion. De gros beaufs qui, entre deux pets, réfléchissent sur le sens de la vie, le tout sur un rythme aussi mou que le ventre d'Adam Sandler : on a connu plus excitant...